Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

LECTURES

24 May 2016 | 52 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous à travers ces chroniques culinaires !

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaëla ! Sur ce blog, Raphaëla vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Antisémitisme

Il est des livres, comme une sève puissante, comme un volcan en éruption, comme le monde à portée de la main, comme la vie, qui remue de l’intérieur, qui secoue de l’intérieur et qui donne majestueusement à donner. Il est des livres que l'on veut lire et que l'on doit lire absolument.

 

Par Marc Lévy, avocat de la LICRA dans le procès de Reynald Leykens et délégué du Crif en Israel

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

« Séparation du Crif et de l’Etat » : voici la dernière nouveauté de la « cause palestinienne ». Amalgamant à tout va Israël, sa politique, les juifs, et les institutions françaises, ces pantins ont appelé à un rassemblement samedi dernier, avec des slogans antisémites et anti républicains.

Malgré la mobilisation de personnalités politiques (Nathalie Kosciuzko-Morizet, Claude Goasguen et Anne Hidalgo), associatives (le Président du Crif Francis Kalifat a notamment écrit au Préfet et au Premier Ministre), et de nombreux internautes, la Préfecture de Paris a décidé d’autoriser ce rassemblement, sous haute protection policière.

Nous nous sommes rendus sur place.

 

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Il y a 11 ans, un jeune juif du nom dIIlan Halimi, était enlevé, torturé et assassiné.

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Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

 

LES BUS DE LA HONTE

par Jean-Marie Dubois et Malka Marcovich (*)

 

 

C'est une contribution vraiment originale à l'histoire de l'Occupation de la France aux heures sombres de la Shoah que nous proposent les auteurs. À savoir, une enquête sur les responsables de la Société de transport des autobus parisiens qui convoyèrent, en direction des antichambres de la mort, déportés juifs, résistants et détenus politiques.

Malka Marcovich est historienne, consultante internationale, spécialiste des droits des femmes. Elle est issue d'une famille juive aux racines multiples qui vont de l'Europe de l'Est à l'Alsace en passant par la Méditerranée. Jean-Marie Dubois se définit comme « métis et baptisé, né dans une famille française bourgeoise, blanche et gaulliste ». Deux Parisiens, un couple comme il en existe des milliers dans notre pays et dont la vie va être bouleversée par une découverte : le grand-père maternel de Jean-Marie, Lucien Nachin, ami du général de Gaulle, du général Matter et du colonel Émile Mayer, considéré par tous comme un grand militaire et un grand intellectuel, était l'un des principaux responsables de la Société de transport qui gérait les autobus parisiens pendant l'Occupation allemande.

Dès lors, une question taraude Malka et son compagnon : quelle fut la responsabilité de leur parent dans la déportation et dans la mort de milliers de leurs concitoyens.

Le couple, avec ténacité, va fouiller dans le passé familial, dépouiller archives et courriers, investir Google, lire de nombreux ouvrages dont des thèses et des mémoires, interroger des proches. Il découvre qu'un voile a été jeté sur certaines périodes de la vie de Lucien Nachin, ce qui augmente leurs soupçons.

Mort en 1951, Lucien Nachin occupait à Viarmes, non loin de l'abbaye de Royaumont, une villa, « Le Fréchot », où Malka et Jean-Marie se retrouveront pour aller à la découverte du rôle du lieutenant-colonel Nachin, dirigeant de la STCRP, Société des Transports en Commun de la Région Parisienne, ancêtre de la RATP. Une question les hante tout au long de leurs investigations : « Comment le lieutenant-colonel Lucien Nachin, l'un des hauts dirigeants de la STCRP ayant la responsabilité du personnel, pouvait-il ignorer l'usage exact des 946 autobus que sa société avait mis à la « disposition » des Allemands durant presque quatre années ? »

Un travail de mémoire délicat, courageux et salutaire.

 

 

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Tallandier. Avril 2016. 208 pages. 18 euros.