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Published on 7 April 2017

#Analyse - Ce que la une de "Libération" sur les enfants d'Iblid doit nous rappeler​ par Marc Knobel​

Eté 1943. C'est une photographie en noir et blanc et l'on voit ici des enfants assis par terre, des filles et des garçons (1)

Un enfant est debout, il porte un drôle de pantalon, de gros gants noirs, comme un petit clown et en faisant la pause, il rit. Un peu plus loin, un autre enfant est debout, il se penche légèrement. Il tient à la main un ballon de couleur. Les autres enfants sourient ou rient. Ils posent pour la photographie. Ce sont de beaux enfants et ils s'appellent Max-Marcel Balsam, Barouk-Raoul Bentitou, Arnold Hirsch, Miron Zlatin, Berthe Mering, Marcelle Ajzenberg (Endlich), Theodore (Théo) Reis, Claude Levan-Reifman, Nina Aronowicz, Esther Benassayag, Philippe Dehan, Henri Verdier, Sigmund Springer, Georges Halpern, Paula Mermelstein, Jacques Benguigui.

Un peu plus loin, on aperçoit une maison, on l'appelle la maison d'enfants d'Izieu, une commune du département de l'Ain, dans le Bugey, près du haut Rhône, à proximité de Belley, entre Lyon et Chambéry.

Le matin du 6 avril 1944, des membres de la Gestapo de Lyon, informés par un indicateur, effectuent une descente dans la maison d'enfants d'Izieu. Ils arrêtent tous ceux qui s'y trouvent. Soit 44 enfants âgés de 4 à 17 ans ainsi que sept membres du personnel qui veillaient sur eux. Les adultes et les enfants sont incarcérés dans une prison lyonnaise et ils seront déportés à Drancy, le lendemain. L'ordre de déportation a été donné par l'immonde Klaus Barbie, qui dirige la Gestapo à Lyon. Barbie signale l'arrestation des enfants et des adultes de la maison d'enfants dans un télégramme qu'il fait envoyer à Paris. Au cours de la détention des enfants à Lyon, les Allemands découvrent où se trouvent certains des membres de leurs familles, qui sont également emmenés à Drancy puis déportés à Auschwitz où ils périront.

La plupart des enfants figurant sur cette photo de l'été 43 ont été assassinés, parce que Juifs.

(...)

Publié par l'Huffington Post, le 6 avril 2017, lire l'intégalité ici

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