Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean Pierre Allali - Empêcher que le monde se défasse. Péril dans la bibliothèque ? de Éric Colombo

09 November 2017 | 136 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Ce sont toutes les plumes que l'on veut briser...

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

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LES STADES ET LE DATA
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25 May 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

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LECTURES
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24 May 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Pages

Voici un livre qui soulève un problème de société bien réel et qui nous laisse, pour l’heure, perplexes et désemparés : l’apparition de nouvelles techniques comme l’Internet et la « révolution numérique » marque-t-elle la mort du « livre-papier » et, partant, des bibliothèques ? Le temps où, dans les lycées, en fin d’année, la remise des prix s’accompagnait d’une offrande de livres semble révolu. Où va le livre ? Y a-t-il péril en la bibliothèque ? se demande fort opportunément Éric Colombo.

Mais la modernité n’est pas le seul danger qui menace les livres. La violence de certains jeunes dans les quartiers sensibles et le terrorisme islamiste sont également pointés du doigt par l’auteur. Ainsi, en juillet 2007, pour venger deux des leurs tués dans une course-poursuite avec la police à Villiers-le-Bel, des voyous ont mis le feu à la bibliothèque Louis Jouvet. Bilan : 37 000 ouvrages partis en fumée. Huit ans plus tard, en février 2015, ce sont les hommes de l’État islamique qui incendient la bibliothèque de Mossoul. Résultat : 8000 ouvrages dont des manuscrits rares carbonisés. Dans le nord de l’Irak, ce sont plus de 112 000 livres qui ont disparu dans le cadre du « nettoyage culturel » islamiste. Cela dit, pour ce qui est de brûler des livres, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Les Vandales, les Huns, les Mongols et, plus récemment, les Nazis, ont « montré l’exemple ». Mais Heinrich Heine, fort heureusement, est là pour tirer la sonnette d’alarme : « Là où on brûle des livres, on finit par brûler des hommes » !

Dans un autre domaine qu’il considère également comme pernicieux, l’auteur met l’accent sur la réforme de l’orthographe élaborée par le Conseil Supérieur de la Langue Française. « Ce renoncement à l’exigence et à la rigueur est d’ailleurs superposable à l’abandon progressif de la lecture des classiques au profit de la lecture de jeunesse à l’école élémentaire et au collège » fait remarquer avec pertinence Éric Colombo.

Mais, le gros danger vient incontestablement du  livre numérique. « Apparu il y a plus de quarante ans aux États-Unis, avec le projet Gutenberg lancé par Michael Hart, le livre numérique devient aujourd’hui suffisamment crédible pour démarrer une carrière certaine. Il est probable que le livre papier, à l’avenir, ne sera plus réservé qu’à quelques éditions prestigieuses auxquelles seule une élite sociale aura accès… »

Un développement intéressant de l’ouvrage concerne l’émergence du terrorisme islamiste. Alors que jusqu’ici, en France, tous les regards à propos du racisme et de l’antisémitisme étaient concentrés presque exclusivement sur le Front National, on se rencontre que l’hydre a vraiment plusieurs têtes. « Cerbère a plusieurs têtes et l’islamisme radical est devenu indéniablement l’une d’elles ». Et, pour être plus précis : « Pour ne pas avoir à reconnaître la monstruosité de Cerbère, la parade suivante a été tentée : affirmer que l’islamophobie est le nouvel antisémitisme. La parade est abjecte puisque une telle équation est fondamentalement antisémite, encore plus à l’heure où les Juifs de France n’ont jamais  été aussi en danger depuis l’occupation allemande ». Ce développement s’inscrit dans un chapitre intitulé « Bibliothèque et inhumanité » et, si l’auteur peut donner l’impression de s’éloigner du sujet, il y revient car, dit-il, face à ce danger mortel, « la bibliothèque offre la possibilité à toute nouvelle génération de grandir dans un monde qui l’aura toujours précédé ». Guérir le mal par le livre, en somme. Même si « la culture de la bibliothèque est de plus en plus malmenée par les turpitudes de la diversité culturelle ». Sans oublier « la tentation d’éradiquer l’histoire chrétienne de la France ».

« Les intégristes ont peur des livres », lançait le prix Nobel de la Paix, Malala Youzafzai, au siège des Nations unies en 2013. C’est pourquoi, il faut sauver le livre, rempart contre l’intolérance. Face à la marche sanglante des bourreaux, la culture de la bibliothèque est désormais entrée en résistance.

Un travail remarquable et salutaire.

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Orizons. Décembre 2016. 176 pages. 17 €

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