Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean Pierre Allali - La Déclaration Balfour, cent ans après, de Nathan Weinstock

22 March 2018 | 146 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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Opinion
À l'occasion de la fête juive de Hanoucca, découvrez les vœux du Président du Crif, Yonathan Arfi.
 

La 12ème Convention nationale du Crif a eu lieu hier, dimanche 4 décembre, à la Maison de la Chimie. Les nombreux ateliers, tables-rondes et conférences de la journée se sont articulés autour du thème "La France dans tous ses états". Aujourd'hui, découvrez un des temps forts de la plénière de clôture : le discours de Yonathan Arfi, Président du Crif.

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La Déclaration Balfour, cent ans après, de Nathan Weinstock*

Balfour. Il y a cent ans ! Alors que des esprits chagrins, notamment dans le monde arabo-musulman, s’échinent à critiquer la déclaration désormais célèbre, voire à tenter de la criminaliser, Nathan Weinstock, courageusement, remonte le temps pour nous expliquer le cheminement politique qui a redonné ses droits et conforté ses espérances millénaires, au peuple juif.

C’était le 2 novembre 1917 alors que la Première Guerre mondiale faisait rage. Le Premier ministre britannique, Sir Lord Balfour adresse une lettre officielle à un autre Lord, Walter Rothschild dans laquelle il déclare, notamment, au nom de Sa majesté que « le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif ». Dès lors, la dynamique est lancée : dans l’optique de Theodor Herzl, un Etat juif va, peu à peu prendre forme.

Après avoir rappelé que la présence juive en Palestine a été ininterrompue depuis les révoltes juives contre les Romain et l’exil qui a suivi, que Jérusalem avait déjà, en 1881, une population majoritairement juive, l’auteur met l’accent sur un fait peu connu : la propension des Musulmans et de leurs dirigeant à voir d’un œil favorable l’installation des Juifs en Palestine. Pour des motifs économiques, certes, mais aussi religieux car certaines sourates du Coran qu’on a tendance à occulter reconnaissent les liens du peuple juif avec sa terre ancestrale. Quant à la communauté arabe locale, bien qu’ayant une tendance à l’autonomie, elle n’a alors, en 1917, aucune conscience nationale.

Les choses vont évoluer peu à peu. Alors que l’Empire Ottoman a choisi de s’allier à l’Allemagne, Londres va chercher à se rapprocher des Arabes. Après la signature des accords Sykes-Picot, Anglais et Français vont se partager le Proche-Orient au détriment des Turcs. Une politique délicate où l’on essaye de concilier l’amitié des sionistes et celle du monde arabe. Tandis que les nationalistes syro-palestiniens s’opposent au sionisme, le docteur Weizmann rencontre l’Emir Fayçal. En 1920, le rêve d’un grand Etat arabo-syrien s’écroule. L’Etat juif naîtra bientôt.

Très intéressant.

Jean-Pierre Allali

 (*) Editions Le Bord de l’Eau. Décembre 2017. 108 pages. 10 euros