L’étrange déchaînement contre le Crif

04 April 2018 | 694 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Francis Kalifat a bien connu Robert Castel, durant les dernières années de sa vie. Ce fut une très belle rencontre, il garde en mémoire de beaux souvenirs. Francis Kalifat était présent à son enterrement. 

Martine Ouaknine est adjointe au Maire de Nice, déléguée au devoir de mémoire, à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, conseillère métropolitaine et départementale, présidente honoraire du Crif Sud-Est.

Pages

Actualité

Découvrez mon discours prononcé lors de la plénière de clôture de la 11ème Convention nationale du Crif, le 14 novembre 2021, en présence du Premier ministre Jean Castex.

Pages

Antisémitisme

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Jean Pierre Allali's picture
LECTURES
|
24 May 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Deux historiens français l’ont fait et publient ce mois d’avril en collection Que Sais-je Les 100 mots de la Shoah.

"La Place de la République ne vous appartient pas".

Dimanche dernier, des militants du Collectif Anti Boycott se sont rendu face à une manifestation BDS.

Quel est donc ce mouvement qui s'est vu offrir une tribune hier au journal télévisé de France 2 ?

Lundi 11 janvier, à Marseille, un jeune turc de 15 ans attaquait à la machette un enseignant juif portant une kippa. Une affaire qui devait provoquer une grande émotion, et qui a inspiré à Jérôme Fenoglio, le directeur du journal « Le Monde », un éditorial remarquable. En voici un extrait : « Ce mal, il faut le considérer pour ce qu’il est : le produit des noces mortelles entre djihadisme et antisémitisme. Le terrorisme fondamentaliste (…) reprend tous les stéréotypes du vieil antisémitisme européen, accommodé à la sauce de l’heure, mélange de théories du complot importées du Moyen-Orient et transportées par Internet ».

Pages

Il faut être d’une singulière mauvaise foi pour faire porter au Crif la responsabilité des incidents survenus au cours de la marche blanche en hommage à Mireille Knoll. Le président du Crif, Francis Kalifat avait déclaré avant cette marche que la présence de Marine Le Pen et de Jean Luc Mélenchon n’y était pas souhaitée. Le Crif n’a jamais prétendu interdire quoi que ce soit. Il était prévisible que des incidents se produiraient avec la présence de ces deux personnes et ils ont bien eu lieu. Le propos de Kalifat était donc fondé dans sa prévision et son anticipation. S’il ne l’avait pas dit, de quelle turpitude aurait il été accusé : de collaboration, de tolérance pour les extrêmes : l’une qui est allée danser la valse avec d’anciens nostalgiques nazis et l’autre pour sa haine très progressiste d’Israël. Fallait il composer avec ces gens la ? Serait ce par esprit sectaire que ces deux la n’étaient pas souhaités ou par souci de prévention de désordres prévisibles ?

C’est la haine obsessionnelle d’Israël, c’est l’alibi anti sioniste qui a donné à l’antisémitisme ses lettres de noblesse. Cette « forme renouvelée de l’antisémitisme », pour reprendre les mots du Président de la République, n’est que la reformulation d’une constante. Elle permet de rendre acceptable sinon vertueuse le déni d’une légitimité : celle de l’affirmation nationale du peuple juif. Que cette incapacité à penser la complexité de cette question soit le fait de personnes de bonne foi de gauche et de droite, ne change rien au résultat. Que d’autres à droite de la droite fassent mine d’oublier que leur antisémitisme traditionnel cohabitait avec la haine d’Israël ne change rien non plus au résultat. Que le Quai d’Orsay fasse semblant de ne pas être au courant de sa complaisance passée à l’égard des formes les plus extrémistes du mouvement palestinien ne change rien à l’affaire. Que le moraliste en chef de Libération, Laurent Joffrin soit aussi oublieux de certains de ses éditoriaux compassionnels pour angelots turcs du Navi Marmara, pour la sainteté de Stéphane Hessel ne change rien non plus au résultat. Que Serge July s’autocongratule d’avoir dirigé la rédaction de Libération, dans le sillage de mai 68 en oubliant les bavures antisémites de ce même journal, permet de faire passer sous couvert d’impertinence intellectuelle, une des pires dérives de l’après 68.

C’est bien l’amalgame de ces composantes diverses qui a permis à l’air du temps de devenir irrespirable pour les Juifs. C’est cet ensemble de vecteurs qui rend possible cette situation ubuesque actuelle qui convoque au tribunal un historien coupable d’avoir énoncé une vérité connue de tous : l’antisémitisme est une constante dans la plupart des mentalités arabo musulmanes. La haine d’Israël est l’explication magique de l’enfermement intellectuel et psychique de ces sociétés. Que les plaignants s’affublent du faux nez de l’antiracisme pour accuser Georges Bensoussan de racisme anti arabe et d’islamophobie, ne change rien non plus au résultat, ils ont ajouté leur part à la pollution culturelle présente.

Ce bilan est un désastre. Que certains estiment reconstruire leur virginité en se défaussant sur le Crif de leur propre aveuglement ou de ce qu’ils ont eux même contribué à construire relève de l’imposture.

Jacques Tarnero

***
Le Crif vous propose :
Maintenance

Le site du Crif est actuellement en maintenance