Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean Pierre Allali - Le trésor familier des rythmes, de Daniel Cohen

07 November 2018 | 127 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Mon discours prononcé au dîner du Crif Grenoble-Dauphiné, le 22 octobre 2017.

Mon discours à la cérémonie d'hommage aux Juifs engagés volontaires qui s'est tenue le 15 octobre 2017 au cimétière de Bagneux.

Dans ce courrier, j'ai félicité Audrey Azoulay pour son élection. J'ai également attiré son attention sur les positions récentes de l'Unesco sur Jérusalem et commente les relations passées de l'organisation avec le Crif.

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

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20 September 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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Le trésor familier des rythmes*, de Daniel Cohen

C’est l’histoire d’une vie, celle de l’auteur, petit Juif saharien, amené comme des dizaines de milliers de coreligionnaires à quitter l’Algérie natale et à s’installer en France où il deviendra, au grand dam de ses parents qui auraient voulu qu’il soit rabbin, éditeur et écrivain.

Daniel Cohen écrit ses mémoires dans une langue superbe, précieuse même, n’hésitant pas, au besoin, à user de néologismes. Amoureux infini des livres et du Larousse, il nous fait partager sa passion des belles bibliothèques. Amateur d’art, il nous fait découvrir des peintres qu’il a aimés et collectionné.

Il était une fois, une famille juive à Colomb-Béchar, aux confins du désert, du grand Erg, une ville bordée par les monts Antar, Grouz et Béchar et dont la place centrale portait le nom des « Chameaux ».

L’auteur évoque la vie juive, la synagogue de Kénadsa, rue du lieutenant Ferrand, la préparation à la bar-mitzva , les fêtes juives, Pessah avec une immense table où se retrouvaient une quarantaine de convives, le couscous qui précède la cure d’azymes, Souccot et ses tentes, les fiançailles et les épousailles , la vie de famille au quotidien                       ou encore les visites au cimetière de « Moula Béchar » où sa mère, qui, par ailleurs, considérait les rouleaux de la Torah comme des poupées,  allumait des bougies dans la crypte d’un saint vénéré.

Il raconte aussi les copains d’enfance : Salé, Flora, Mustapha…

Un sujet sensible est traité par le biais d’anecdotes, celui de l’antisémitisme en terre d’islam. Ainsi, quand le petit Daniel s’approche imprudemment d’une mosquée et se fait durement rabrouer ou encore quand une voisine arabe le sermonne méchamment : « Ne viens pas de ce côté, fils de porc, tu salis notre trottoir. Nous vous égorgerons tous, Juifs immondes ! M’as-tu entendu, jamais sur ce trottoir ». « Elle me cracha sur le visage, me poussa, et, avant que je reprenne souffle, elle claqua sa porte le plus sèchement qu’elle aurait pu ». Et Cohen de conclure ; « En Afrique du Nord, nos communautés avaient dû se soumettre aux Romains, aux Almohades, aux Berbères, aux Alaouites, aux Ottomans. Le crachat a été une leçon de vie ».

Pour lui, « Ce livre ramasse la question juive comme on me l’a plaqué et comme je l’ai reçue ».

Et puis, un jour, la grande cassure. Avec l’indépendance de l’Algérie, c’est le grand départ, l’exil forcé. Après avoir un temps songé à rejoindre la Grande-Bretagne, la famille se retrouve à Marseille, au camp de transit du Grand Arénas avant la montée à Paris.

Daniel Cohen remonte le fil de sa vie : réussites et échecs, amours et déceptions, maladie et rémission…

Autres thèmes traités au fil des pages de ce livre très dense : l’apparition des livres numériques qui met en péril le livre-papier, la littérature et la civilisation japonaises, l’Afrique Noire et les Antilles et, bien entendu, Israël.

Attachant et émouvant.

Jean-Pierre Allali

(*) Editions Orizons. Mai 2018. 772 pages. 25 euros.

 

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