Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lecture de Jean Pierre Allali - Quand Israël rêvait. La vie de Rachel Bluwstein, de Martine Gozlan

12 December 2018 | 232 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

 

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Par Nicolas Bedos

Par Chloé Blum

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Israël

Dans la Vieille Ville de Jérusalem, dissimulé au milieu des pierres millénaires, se cache un trésor tout israélien : une exposition en réalité augmentée pour retourner dans le passé et découvrir le second Temple comme on ne l'a jamais vu. Ajustez vos masques, embarquement immédiat !

Il y a 70 ans, le 29 novembre 1947, était voté par l’ONU à New York, le plan de partage de la Palestine mandataire. Cette résolution numéro 181 prévoyait la création de trois entités : un État juif, un État arabe et Jérusalem placé sous contrôle international.

Alors que le Fatah et le Hamas tentent une énième poignée de main historique, la diplomatie israélienne y répond par un silence qui mérite une attention particulière.

 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Pour #Jerusalem partagez & faites entendre l’Histoire !

Itinéraire de Paris à Jérusalem est un récit de voyage de François-René de Chateaubriand publié en 1811. Il relate un voyage effectué de juillet 1806 à juin 1807.
Il est divisé en sept parties : la 5eme est  consacrée à Jérusalem

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Un ouvrage sympathique et émouvant à découvrir.

Une grande passion pour Israël et pour le peuple juif.

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Opinion

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Quand Israël rêvait. La vie de Rachel Bluwstein, de Martine Gozlan*

À travers la destinée de la poétesse Rachel Bluwstein, « Rahel Ha-Meshoreret », c’est toute l’épopée des premiers pionniers bâtisseurs du futur État juif que nous raconte, avec brio, Martine Gozlan. L’histoire extraordinaire de ces hommes et de ces femmes, venus de Russie, qui ont fui les pogromes et le système des cantonistes qui imposait aux Juifs un service militaire de plusieurs dizaines d’années, pour réaliser le rêve ancestral de la reconstruction d’un pays juif. Une résurrection existentielle et nationale qui se réalisera en Galilée, sur les bords du lac de Tibériade, le Kinneret, là où seront bâtis les premiers kibboutzim. « La Galilée, nous dit l’auteure, occupe une place singulière dans la géographie physique et spirituelle du pays. Loin de Jérusalem, elle infuse la douceur comme la ville trop sainte concentre l’âpreté ».

« L’unique poétesse des années 1920 à entrer dans le club très fermé de l’intelligentsia sioniste », ce véritable « oiseau libre posé sur la terre d’Israël » , Raya Rachel Bluwstein, voit le jour le 20 septembre 1890 à Poltava, en Ukraine, une ville où la communauté juive représente 20% de la population.

Son père, Isser Leib Bluwstein, diamantaire, a eu une brillante carrière d’officier du tsar. Sa mère, Sophie Mandelstam, fille de rabbin, descend, dit-on, du grand Rachi de Troyes. De plus, elle est la sœur de Max Mandelstam, ophtalmologue, fondateur, avec Leib Lilienblum et Léon Pinsker, de la section russe du mouvement des Amants de Sion. Avec Theodor Herzl et Max Nordau, Max Mandelstam est considéré comme l’un des trois piliers du mouvement sioniste. Rachel Bluwstein a de qui tenir !

Les Bluwstein ont trois filles, Shoshana, Batsheva et Raya et un garçon, Yaakov, qui font bon ménage avec les enfants nés d’un premier mariage d’Isser Leib.

Dans la communauté juive, la lutte entre les sionistes, dont Yaakov Bluwstein est proche et les opposants à ce courant dont le Grand rabbin de la ville, Eliahu Rabinowitz est féroce. Raya commence à partager les idées de son frère qui sera le premier de la famille à faire le grand saut et à rejoindre la Palestine.

1906. Sophie Bluwstein décède, victime de la tuberculose. Isser Leib se remarie avec Masha Naumovna. Raya a seize ans et décide de s’installer, avec sa sœur Shoshana, à Kiev où elle suivra les cours d’une école d’art.

1909. Les sœurs Bluwstein quittent Odessa pour la Terre Promise. Au départ, un voyage de quelques semaines. Histoire de voir. Là-bas, Tel Aviv commence à émerger des dunes du désert. Raya et Shoshana tombent sous le charme de Hannah Meisel qui les persuade de venir créer avec elle une ferme-école sur les bords du lac de Tibériade. Les voilà à Rehovot. Rachel va croiser, tout au long de son séjour en terre d’Israël des figures désormais légendaires comme Aharon-David Gordon auquel elle dédiera son premier poème en hébreu ou encore Zalman Schnéour Rubashov Shazar, qui, plus tard, en 1963, sera le troisième président de l’État juif. Son charme est hors du commun et ses aventures amoureuses se multiplient. Envoyée à Toulouse pour y préparer un diplôme d’études agricoles, elle y rencontrera Francis Jammes.

Le 27 novembre 1919, Rachel Bluwstein, sur le navire « Rouslan », rejoint Eretz Israël. Elle y remet les pieds le 18 décembre. La voilà à Degania où elle retrouve ses amis, Shmuel et Dvora Dayan, les parents du futur « général borgne ».

Hélas, la tuberculose qui avait emporté sa mère, la touche à son tour. Indésirable à Degania, elle est, grâce à l’intervention de Haïm Bialik, admise au sanatorium Hadassa de Safed. Au fil des années, elle continue d’écrire des poèmes et poursuivra son œuvre à Tel Aviv où elle s’installe en 1925.

Elle meurt le 16 avril 1931. Elle repose désormais au cimetière de Kinneret.

De très belles illustrations agrémentent cet ouvrage dédié par l’auteure à Amos Oz, un livre qu’il faut absolument découvrir.

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions du Cerf. Octobre 2018. 240 pages. 19 €.