Blog du Crif/Israël - Hezbollah : qu’est ce qu’on attend ?

24 January 2019 | 423 vue(s)
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Actualité

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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Israël

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

A Noël, les journaux français qui ont imputé aux Israéliens les difficultés des chrétiens à Bethléem ont passé sous silence l'attaque du Patriarche latin de Jérusalem par des émeutiers palestiniens musulmans dans la ville natale de Jésus. Une différence de couverture lourde de sens dans la période de Noël chargée de symboles.

D'abord on critique, puis on dénie et pour finir on adopte. Laissons le temps au temps.

Conflit israélo palestinien, traitement médiatique, crise de l'information : analyse

Sophie Taïeb's picture
Incendie du tombeau de Joseph
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16 October 2015
Catégorie : Israël

Détruire la cité ancienne de Palmyre et faire brûler le tombeau de Joseph reviennent-ils vraiment au même ? Pas pour tout le monde.

Quand les larmes se transforment en espoir d'un monde meilleur.

Maxime Perez est journaliste, correspondant pour la presse française en Israel et spécialiste des affaires militaires pour la chaine i24News.
Marc Knobel Directeur des Etudes du CRIF à confié à Maxime Perez le soin de présenter une étude sur l'Opération Bordure Protectrice.

Lundi dernier, l’ancien Président de la République était en Israël. Une visite étrange, hybride où le mélange des genres s’ajoute à la confusion des rôles.

Les français d'Israël, et en particulier ceux qui ont immigré de France durant les quinze dernières années, ont en grande majorité souhaité la réélection de Benjamin Netanyahu.
Déçus par l'attitude des politiques français face à l'islamisme et l'antisémitisme, beaucoup voient en Bibi un dirigeant politique charismatique doté d'une capacité à affirmer avec une assertivité rare la cause d’Israël à la face du monde et savent que ses concurrents en politique n'ont pas cette compétence exceptionnelle.
De plus, comparant la réussite de l'économie d'Israël face à la faillite de l'économie française, ils ne comprennent pas pourquoi la plupart des médias israéliens et analystes politiques sont tellement critiques envers celui qu'ils considèrent à juste titre comme un héros du peuple juif. 

Le 17 mars dernier, les israéliens ont voté et réélu Benjamin Netanyahou.

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Opinion

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Depuis le 4 décembre 2018, Israël a lancé l’opération ‘Bouclier du Nord’ afin de démolir trois tunnels creusés par l'organisation terroriste chiite libanaise, Hezbollah. Au cours des dernières semaines, un quatrième puis un cinquième tunnel ont été découverts par les forces armées Israéliennes.

Pour répondre à la menace posée par le Hezbollah, qui a été une nouvelle fois mise à jour par la découverte de ces tunnels, le corps diplomatique juif - un programme phare du Congrès juif mondial, réunissant des jeunes professionnels de divers horizons désireux d’agir dans le domaine de la diplomatie - à décider de lancer une campagne qui encourage la communauté internationale  à désigner le Hezbollah en tant qu’organisation terroriste et à la sensibiliser aux exactions commises par le Hezbollah envers la population civile Libanaise.

La menace que ces tunnels représentent est ainsi bien réelle. À la fois dans la violation de la souveraineté du territoire Israélien, mais aussi dans la manière d’exposer au danger la population libanaise qui sert régulièrement de bouclier aux activités militaires illégales que mène l’organisation terroriste. Pour preuve, l’un des tunnel débusqué provenait de Kafr Kila, une ville frontalière avec le Liban, mais plus inquiétant encore, d'un bâtiment civil.

L’action du groupe terroriste au cœur des civiles est un secret de Polichinelle, l’un des postulat de l’organisation étant d’exploiter les villages chiites comme bases militaires. L’armée de défense Israélienne estime par ailleurs qu’une maison sur trois dans le sud du Liban est une base active du Hezbollah. Un mode opératoire dangereux, allant à l’encontre du droit international humanitaire.

La question que je pose est la suivante : qu’est-ce qu’on attend pour condamner définitivement, d’une voix unanime, sans “mais”, ni tentatives hasardeuses de séparation entre la branche politique et militaire, une organisation qui a pour seule vocation dogmatique de tuer et de détruire ?

Il semblerait que les attaques perpétrées contre la population Israélienne ne suffisent pas à trouver un écho solidaire au sein de la communauté internationale, ni de légitimité suffisante pour parler d’une seule voix ferme. Mais alors qu’en est-il des méthodes employées et des attaques menées par le Hezbollah, à l’échelle mondiale, causant des centaines de morts ?

Si la définition du terrorisme se heurte à plusieurs difficultés dû à son caractère protéiforme, Kofi Annan, alors secrétaire général des Nations Unies, disait jadis : “Les terroristes sont reconnaissables à leurs actions”.

 

Que nous faut-il de plus ?

La charte chimérique du Hezbollah prônant un programme politique applicable dans un “État moderne”, masque les véritables enjeux politiques qui se nouent dans la région. À la fois alliée du régime Syrien, ennemie déclarée de l’État islamique, bras armé de l’Iran et “marraine” du Hamas, l’organisation révélée officiellement en 1985 et dirigée par Hassan Nasrallah depuis 1992 a su muer en une organisation proto-état.

N’en déplaise à nos détracteurs, qui auraient pu trouver admissible le caractère ouvertement antisémite des objectifs prioritaires inscrits dans la charte de l’organisation comme la réponse à une pseudo oppression du seul État démocratique du Moyen-Orient, le Hezbollah n’est désormais plus le seul problème des Israéliens.

Ses ramifications tentaculaires, son arsenal militaire de plus de 150 000 missiles y compris à longue portée, son pouvoir en interne ainsi que son influence endémique sur les gouvernements de la région, et les populations chiites locales, sont un avertissement aux défis géopolitiques qui attendent les acteurs de ce multi-conflit et face auquel l’Europe va devoir jouer un rôle prédominant.

Les États-Unis, le Canada, l'Australie, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar ont d’ores et déjà placé le Hezbollah sur leur liste des organisations terroristes et depuis 2016, la Ligue arabe leur a emboîté le pas. Pourtant, cette dénomination n’est pas encore systématique et loin d’être généralisée. L'Union européenne tout comme l’Australie, la Nouvelle Zélande et le Royaume-Uni, prudents ou intrépides, ont pris la décision, conciliante, de classer uniquement la branche militaire du Hezbollah sur sa liste des organisations terroristes.

Hors, en pratique, la branche militaire sert incontestablement le projet politique de l’organisation et le Conseil de Shura en est l’illustration parfaite avec ses membres issus des institutions tantôt militaires, politiques et/ou sociales, en charge des décisions clés et des grandes orientations militaires de l’organisation.

Nous exhortons, sans plus tarder, tous les États et les gouvernements à reconnaître le Hezbollah, son entité pleine, sans distinction, comme organisation terroriste.

Nous encourageons simultanément, le Conseil de Sécurité de l'ONU à désigner l’organisation du Hezbollah comme organisation terroriste, mais aussi à agir, concrètement, sur le terrain, en renforçant l’action de la FINUL et l’autorité du gouvernement Libanais, dans le but d’éradiquer définitivement la présence de l’organisation au sein de la population civile et de tenir pour responsables les parties prenantes qui favorisent la croissance du mouvement en leur sein.

Cette requête ne nécessite aucun acte de bravoure. Elle n’a rien de binaire, c’est une obligation et une responsabilité et sans doute le dernier rempart à un dénouement manifestement très engagé, et pour lequel, j’en ai bien peur, il soit déjà trop tard.

Affirmons nos différends dans la capacité à nous unir autour de valeurs communes et osons, à l’unisson, nommer le Hezbollah, dans son entièreté, organisation terroriste. Point.

Caroline R. Cullière, WJC JDCorps

Le WJC JDCorps, un programme phare du Congrès juif mondial, est un réseau de jeunes professionnels juifs agissant dans le domaine de la diplomatie et de la politique publique. Il regroupe quelques 200 personnes à travers plus de 40 pays. Les membres, connus sous le nom de "Jewish Diplomats" (JD), viennent d'un large éventail de milieux professionnels.