Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lecture de Jean-Pierre Allali - Le trésor de Djerba

06 March 2019 | 193 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Il y a 80 ans, le 7 juin 1942, la législation instaurant l'étoile jaune était mise en place. À cette occasion, découvrez 4 articles sur la façon dont Serge Gainsbourg, Jean Ferrat, Sacha Distel et Marcel Gotlib ont vécu le port de l'étoile jaune.

Ces articles sont proposés par Bruno Halioua, et issus de son livre «Leur Seconde Guerre Mondiale», (édition Buchet Chastel - 2020). Dans ce livre, il s'intéresse à la façon dont certaines personnes célèbres ont vécu les événements marquants de la Seconde Guerre Mondiale.

Il y a 80 ans, le 7 juin 1942, la législation instaurant l'étoile jaune était mise en place. À cette occasion, découvrez 4 articles sur la façon dont Serge Gainsbourg, Jean Ferrat, Sacha Distel et Marcel Gotlib ont vécu le port de l'étoile jaune.

Ces articles sont proposés par Bruno Halioua, et issus de son livre «Leur Seconde Guerre Mondiale», (édition Buchet Chastel - 2020). Dans ce livre, il s'intéresse à la façon dont certaines personnes célèbres ont vécu les événements marquants de la Seconde Guerre Mondiale.

Il y a 80 ans, le 7 juin 1942, la législation instaurant l'étoile jaune était mise en place. À cette occasion, découvrez 4 articles sur la façon dont Serge Gainsbourg, Jean Ferrat, Sacha Distel et Marcel Gotlib ont vécu le port de l'étoile jaune.

Ces articles sont proposés par Bruno Halioua, et issus de son livre «Leur Seconde Guerre Mondiale», (édition Buchet Chastel - 2020). Dans ce livre, il s'intéresse à la façon dont certaines personnes célèbres ont vécu les événements marquants de la Seconde Guerre Mondiale. 

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Actualité

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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Opinion

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Le trésor de Djerba. La persécution des Juifs de Tunisie  sous l’Occupation nazie (*)

Décidemment, la BD ne recule devant rien ! Il y a peu, nous manifestions ici même notre étonnement et notre plaisir de voir le personnage de Theodor Herzl devenir un héros de bande dessinée (1). Et voici que la bande dessinée s’empare d’un tout autre sujet, particulièrement douloureux : l’Occupation de la Tunisie par les Allemands en 1942-1943. Six mois sous la botte dans un pays où vivent alors 120 000 Juifs qui seront les premières victimes de la barbarie nazie.

Bien que l’Occupation ait surtout touché la capitale, les Allemands ont étendu leurs méfaits à d’autres villes du pays : Sousse, Sfax, Gabès et Djerba, notamment.

C’est cette dernière cité, celle où est installée, depuis des siècles, la synagogue de la Ghriba, que les auteurs ont choisie pour leur récit et leurs dessins.

Le trésor de Djerba, en l’occurrence, c’est l’amende imposée à la communauté juive : 50 kilogrammes d’or à réunir en un temps très court. En réalité, selon Paul Ghez, dans « Six mois sous la botte » (2), ce sont 43 kilos d’or qui ont été requis à Djerba tandis que 20 kilos étaient demandés à Sfax et autant à Gabès. La capitale, Tunis, dut verser, elle une amende de 23 millions. Sousse s’acquitta de 25 millions et Sfax de 20 millions en plus de l’or.

Le récit, agréablement dessiné, nous montre la communauté juive de Djerba, au quotidien, alors qu’elle est brutalement assaillie par un envahisseur aussi arrogant que sans pitié. Abandonnant toutes leurs activités et profanant même le chabbat en application du principe fondamental juif « La vie avant tout », les Juifs de Djerba, vont réunir tous les bijoux trouvés dans les chaumières jusqu’à la moindre alliance ou boucle d’oreille.

Un épisode est consacré à la venue dans l’île de représentants de l’Alliance Israélite, soucieux de mettre en place un réseau scolaire moderne mais qui seront mal vus par les rabbins locaux qui considèrent que l’enseignement traditionnel est largement suffisant.

Au passage, les relations difficiles avec la population arabe sont évoquées. Le calvaire des Juifs s’achève avec la venue des troupes alliées parmi lesquelles quelques Juifs pratiquants qui seront accueillis avec joie.

Au sortir de la Guerre, on découvre la tragédie de la Shoah et l’émergence d’un État juif ressuscité, Israël, où de nombreux Juifs djerbiens vont choisir d’aller vivre.

Original et sympathique.

Jean-Pierre Allali

(*) Scénario : Eliahu Gut. Dessins : Jackie Yarhi. Documentation : Binyamin Fennech. Éditions Lichma. 2018. 62 pages grand format.

(1) « Herzl, une histoire européenne » de Camille de Toledo et Alexander Pavlenko. Voir notre recension dans la Newsletter du CRIF datée du 03-10-2018.

(2) Paul Ghez. « Six mois sous la botte ». Éditions S.A.P.I., Tunis-Paris 1943.Réédité en 2007 aux Editions Le Manuscrit.