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Published on 23 April 2019

Crif/Pessah - Moïse dans l'oeuvre de Marc Chagall : Moïse et le buisson ardent

A l'occasion des fêtes de Pessah, nous vous faisons partager différentes œuvres de Marc Chagall en lien avec le récit de l'Exode. Aujourd'hui, focus sur la toile "Moise devant le buisson ardent", qui fait écho l'épisode biblique, où Chagall vient nous rappeler le dialogue et l’alliance entre Dieu et l’homme.

Moïse devant le buisson ardent, Marc Chagall

A propos de Marc Chagall :

Artiste majeur du XXe siècle, Marc Chagall (1887–1985) est un peintre de la « surréalité ». Son œuvre, nimbée de sacré, s’inspire de la tradition juive qui a baigné son enfance. 

La présentation des œuvres met en évidence la prééminence du texte biblique dans l’imaginaire de l’artiste, l’empreinte du texte hébraïque dans ses souvenirs au travers notamment des symboles essentiels du judaïsme, ainsi que la volonté de Chagall de faire passer à travers les grandes œuvres bibliques un message universel de paix et d’amour. 

Sur les traces des ancêtres : C'est à la demande d’Ambroise Vollard, marchand d’art et éditeur de livres d’artistes, que Marc Chagall s’attèle en 1931 à la réalisation d’une centaine d’eaux-fortes pour illustrer la Bible et entreprend un voyage dans la Palestine sous mandat britannique en 1931. Fasciné par les lieux bibliques, l’artiste y réalise un ensemble de peintures, qu’il appellera plus tard des « notes ». Il retient de la production des artistes de l’école d’art de Bezalel* (à Jérusalem), la massivité et le dépouillement des silhouettes, inspirées des Bédouins, pour élaborer un nouveau type de figures bibliques.

Interpréter la Bible : avec les compositions bibliques, réalisées dès le début des années 1940, l’artiste se pose non plus en illustrateur du texte sacré – comme ce fut le cas dans les eaux-fortes –, mais en interprète. Il mêle et tisse souvenirs d’enfances et évènements contemporains, légendes yiddish et références bibliques. Il présente ainsi la Bible comme une grille de lecture possible pour le temps présent, en s’accordant le statut de voyant, d’ange, de prophète.

«Si toute vie va inévitablement vers la fin, nous devons durant la nôtre, la colorier avec nos couleurs d’amour et d’espoir. Dans cet amour se trouve la logique sociale de la vie et l’essentiel de chaque religion. Pour moi, la perfection dans l’Art et dans la vie est issue de cette source biblique »

Dans les années 1950 et jusqu’à la fin de sa vie, Chagall reçoit des commandes diverses pour des décorations et des vitraux de lieux de culte catholiques, protestants ou juif. Avec la conviction qu’en tant qu’artiste il peut et doit délivrer un message de paix entre les nations et entre les religions, il vogue à l’aise, libre de chaines, entre les croyances et les religions.

Marc Chagall puise dans le fond biblique un nombre considérable d’éléments, motifs, couleurs, personnages et atmosphères propres à féconder son imagination créatrice. 

Source : Musée d'art et d'histoire du judaïsme "Chagall et la Bible"

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