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Published on 14 May 2019

France - Hommage aux militaires tués : "Celui qui meurt au combat n’a pas seulement accompli son devoir, il a accompli sa destinée"

Emmanuel Macron a rendu hommage ce matin à Cédric de Pierrepont et à Alain Bertoncello, tués dans la libération des otages au Burkina Faso. Francis Kalifat, Président du Crif, était présent à l'hommage national de ce matin.

Publié le 14 mai dans Le Monde

 

Vidéo de l'hommage nationale. Source : L'Élysée

 

Les familles sont au premier rang. Les épouses toutes jeunes qui sanglotent et les parents qui portent les photos de leur fils, devant Emmanuel et Brigitte Macron qui réconfortent, caressent un bras, embrassent. Pourtant, ce sont les militaires tout autour qui attirent les regards. Les officiers de marine en grand uniforme bleu et casquettes blanches, les fusiliers avec leur bonnet à pompon rouge et surtout cette troupe de soldats des forces spéciales, le visage masqué, qui viennent de porter les deux cercueils jusqu’au milieu de la cour des Invalides.

Ils sont comme le témoignage vivant de leurs camarades, Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, tués cinq jours plus tôt lors de l’opération qui a permis la libération de deux Français, une Sud-Coréenne et une Américaine, otages d’un groupe de terroristes islamistes au Burkina-Faso. Et c’est, au fond, autant aux deux morts, qu’à ces hommes, que la République rend hommage ce mardi 14 mai.

Ils sont arrivés avec leur fardeau funèbre au son des binious et bombardes du bagad de Lann Bihoué, la formation musicale de la marine nationale, méconnaissables sous leur foulard sable, puisque ces hommes qui interviennent la plupart du temps en opération spéciale ne doivent jamais pouvoir être identifiés.

« La France est une nation qui n’abandonne jamais ses enfants »

« La mission était difficile. L’immensité plate et aride du Sahel ne laissait nulle possibilité à nos militaires d’approcher le campement des terroristes sans se dévoiler. Mais la mission était nécessaire », rappelle le président de la République, pour faire taire les polémiques nées au lendemain de l’intervention. Imprudences ou pas des deux touristes français que ces militaires sont venus sauver, « la France est une nation qui n’abandonne jamais ses enfants », proclame Emmanuel Macron, assurant qu’il n’oublie pas Sophie Pétronin, cette Française œuvrant pour une association humanitaire enlevée en 2016 et toujours détenue au Mali.

« Quelles que soient les circonstances, et fût-ce au bout de la planète, ceux qui attaquent un Français doivent savoir que jamais notre pays ne plie, que toujours ils trouveront notre armée, ses unités d’élites et nos alliés sur leur chemin. Et nous continuerons ainsi à lutter sans relâche contre le terrorisme, au Sahel comme au Levant et sur le territoire français. »

À l’extérieur, sur le pont Alexandre III qui mène aux Invalides, une petite foule s’est massée pour saluer le passage du convoi funèbre et écouter l’hommage. « Celui qui meurt au combat n’a pas seulement accompli son devoir, il a accompli sa destinée », souligne le chef de l’Etat avant de rappeler le parcours de Cédric de Pierrepont, 33 ans, et d’Alain Bertoncello 28 ans, engagés respectivement à 18 et 20 ans dans l’armée. Puis, il leur décerne à titre posthume la légion d’honneur et le grade de premier maître et pose les médailles sur les drapeaux français recouvrant les cercueils. Alors, lorsque le convoi funèbre repart à nouveau, avec ses hommes masqués, une forêt de gants blancs se lèvent pour saluer et des centaines de voix des militaires présents entonnent ensemble Loin de chez nous en Afrique…

 

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