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Published on 17 September 2019

Culture - Hommage à Marceline Loridan-Ivens à la Cinémathèque de Jérusalem

En cette rentrée de septembre, la cinémathèque de Jérusalem, avec le soutien de l’Institut français d’Israël, programme 8 films, courts et longs métrages, en hommage à la cinéaste française Marceline Loridan-Ivens.

La Cinémathèque de Jérusalem présente

Hommage à Marceline Loridan-Ivens

du 15 au 26 septembre 2019

Cette programmation nous permettra de plonger dans l’univers d’une femme engagée, militante, passionnée et furieusement vivante qui, rescapée d’Auschwitz, n’a eu de cesse jusqu’à sa mort l’année dernière d’apporter son témoignage sur la Shoah.

Le cinéma, c’était l’arme de Marceline Loridan-Ivens pour lutter contre ses souvenirs et ses fantômes. A l’écran, le temps d’une longue séquence du film Chronique d’un été de Jean Rouch et Edgar Morin, elle raconte pour la première fois son histoire, celle d’une jeune fille de 14 ans déportée à Auschwitz avec son père qui lui n’est jamais revenu. C’était en 1961, un moment heureux d’amnésie silencieuse pour Marceline Loridan. Mais c’est surtout derrière la caméra que la survivante des camps de la mort a signé un pacte avec la vie, le présent et les grandes causes de sa génération. Un pacte d’amour aussi avec le grand documentariste Joris Ivens qui deviendra son mari.

Ensemble, ils partiront tourner Le 17ème parallèle : la guerre du peuple , s’installant sur la ligne de front en pleine guerre du Vietnam. Ils plongeront ensuite dans la révolution culturelle chinoise où ils tourneront près de 14 films, longs et moyens métrages, rassemblés sous le titre onirique « Comment Yukong déplaça des montagnes ». Dans ces moments intenses, Marceline ne se sentait pas nécessairement en pays étranger. La guerre, la survie, la révolte faisaient partie d’elle. Écrasée par l’histoire, elle avait maintenant le sentiment de peser sur elle

En 2003, Marceline Loridan-Ivens exhume son passé en retournant à Birkenau, ce camp où on a voulu qui sa mort, pour le tournage de La petite prairie aux bouleaux. L’héroïne s’exclame du haut d’un mirador abandonné : « Je suis en vie ! ». C’est le cri inoubliable de Marceline Loridan-Ivens qui nous a quittés l’année dernière, à la fin d’une vie férocement « balagan ».

Informations : ICI

/ LES FILMS

La petite prairie aux bouleaux  (2002) (film d’ouverture) – Une discussion portant sur Marceline Loridan-Ivens se tiendra en début de projection
L’épouse du vent (1998) et Une histoire de vent (1989) – Discussion avec la rélisatrice Daniela Schulz
Chronique d’un été (1961) et Algérie, année zéro (1962) – Discussion avec le réalisateur Jean-Pierre Sergent
La vie balagan de Marceline Loridan-Ivens (2018) et Une histoire de ballon, Lycée N°31 Pekin (1976) – Discussion avec le réalisateur Yves Jeuland
Le 17e parallèle : La guerre du peuple (1968)