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Published on 18 February 2020

France - François Pupponi craint que l'islamisme politique s'invite aux municipales

François Pupponi, député divers gauche du Val d'Oise et ancien maire de Sarcelles, publie "Les émirats de la République", à paraître aux Editions du Cerf. Invité de Patrick Cohen sur Europe 1, il déplore une montée de l'islamisme politique en France, et alerte sur le possible basculement, selon lui, de certaines mairies.

Publié le 19 janvier sur Europe 1

Les militants islamistes ne sont "pas nombreux", moins de 5% de la communauté musulmane, mais "ils infiltrent tous les champs, économique, éducatif, social, culturel", estime François Pupponi, ancien du PS, député divers gauche du Val d'Oise et ancien maire de Sarcelles. Il publie "Les émirats de la République - comment les islamistes prennent possession de la banlieue" à paraître aux Editions du Cerf, et était l'invité de Patrick Cohen sur Europe 1 pour en parler. Selon lui, le président de la République doit réagir avant qu'une bascule ne s'opère, notamment pendant les municipales.

Le député fustige dans son livre la "gauche-niqab" qui ferait le jeu des islamistes, notamment des "fréristes" qui ont développé une "stratégie d’entrisme" dans beaucoup de quartiers. "Je l’ai vécu personnellement lors de la campagne des législatives puisque je me suis retrouvé au deuxième tour face à Samy Debah, le fondateur du comité contre l'islamophobie de France, dont on dit qu'il serait 'proche des frères musulmans'. Au second tour, la candidate de la France insoumise appelle à me battre, donc à le soutenir", déplore-t-il.

Des mairies dirigées par des militants islamistes ?

Selon François Pupponi, voir basculer des mairies est donc possible. Il donne l'exemple de celle de Garges-Lès-Gonesse, dans le Val-d'Oise, où Samy Debah est candidat aux municipales : "Au second tour des législatives il a fait 56% des voix à Garges-Lès-Gonesse", rappelle l'ancien maire de Sarcelles et est donc "capable de présenter un programme acceptable par tout le monde". Mais selon lui, "derrière, sa vision de la France, c’est d’essayer d’imposer un islam relativement rigoriste, et de faire en sorte que la France accepte un certain nombre de règles. C’est le principe des frères musulmans un peu partout dans le monde - donc pas propre à notre pays et à ses banlieues -, mais là on voit bien que les choses sont en train de se mettre en place".

Le député tient toutefois à rappeler que "c’est un phénomène minoritaire" chez les musulmans de France, mais qu'il est, d'après lui, "générationnel. Les détenteurs de cet islam-là sont jeunes, souvent diplômés, formés, militants, financés - on voit qu'ils sont capables de faire des campagnes de qualité, avec des moyens importants. […] Est en train de se produire un basculement, et si on n’y prend pas garde, les détenteurs de cet islam-là qui petit à petit seront majoritaires."

Emmanuel Macron invité à se prononcer

François Pupponi en appelle donc au président de la République : selon ses mots, "les musulmans de France demandent à la République de se prononcer sur la place de l’Islam dans notre pays", mais "la République ne répond pas". En parallèle, il constate qu'il y a "beaucoup de Français qui ne connaissent pas la religion musulmane, avec une montée de l’islamophobie qui est insupportable". D'après lui donc, celui qui doit répondre à toutes ces interrogations, "c'est le président de la République."

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