Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Crif - Réfugiés Juifs du monde arabo-musulman : l'Exode oublié

30 November 2020 | 320 vue(s)
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Actualité

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Antisémitisme

A force de tenir des raisonnements primaires, ami de Gôôôôche, tu es devenu primaire

Ce soir, jeudi 22 octobre, France 3 diffuse à 23h15 « Profs en territoires perdus de la République ? »

Article de Dr Bruno HALIOUA Secrétaire Général de l’AMIF (Association des Médecins Israélites de France)

" Une France antijuive ?
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07 May 2015
Catégorie : Antisémitisme

"Une France antijuive ? "est le dernier livre de Pierre-André Taguieff. Marc Knobel rend hommage au talent et au courage de l'auteur à travers cette tribune.

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3 Questions à Marc Knobel
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17 April 2015
Catégorie : Antisémitisme

Les auteurs du Blog du Crif se prêtent à un exercice de questions réponses " 3 Questions à ..."

Marc Knobel historien- chercheur nous parle donc de son engagement dans la lutte contre l'antisémitisme.

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Israël

Par Chloé Blum

Dans la Vieille Ville de Jérusalem, dissimulé au milieu des pierres millénaires, se cache un trésor tout israélien : une exposition en réalité augmentée pour retourner dans le passé et découvrir le second Temple comme on ne l'a jamais vu. Ajustez vos masques, embarquement immédiat !

Il y a 70 ans, le 29 novembre 1947, était voté par l’ONU à New York, le plan de partage de la Palestine mandataire. Cette résolution numéro 181 prévoyait la création de trois entités : un État juif, un État arabe et Jérusalem placé sous contrôle international.

Alors que le Fatah et le Hamas tentent une énième poignée de main historique, la diplomatie israélienne y répond par un silence qui mérite une attention particulière.

 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Pour #Jerusalem partagez & faites entendre l’Histoire !

Itinéraire de Paris à Jérusalem est un récit de voyage de François-René de Chateaubriand publié en 1811. Il relate un voyage effectué de juillet 1806 à juin 1807.
Il est divisé en sept parties : la 5eme est  consacrée à Jérusalem

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Un ouvrage sympathique et émouvant à découvrir.

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Le 30 novembre, l’État d’Israël et les communautés juives du monde entier commémorent la Journée dédiée au souvenir de l'expulsion des Juifs des pays arabes et de l’Iran. A cette occasion, nous vous proposons la lecture de ce texte de Jean-Pierre Allali, vice-président de la JJAC (Justice for Jews from Arab Countries).

Illustration : Dans les années cinquante, groupe de Juifs d’Afghanistan en partance pour Israël (Collection JPA)

 

Force est de constater qu’on parle très rarement de la destinée tragique des Juifs originaires du monde arabo-musulman qui furent amenés à quitter subitement des terres où ils étaient établis depuis des milliers d’années. Et pourtant, il s’agit d’un drame qui a concerné près d’un million d’individus.

Fort opportunément, la Knesset, le parlement israélien, a, le 24 juin 2014, adopté une loi instituant une Journée de commémoration de l’Exode des Juifs des Pays arabes et de l’Iran.

Ce n’était que justice face à ce qu’il faut bien considérer comme un exode oublié, voire escamoté. Quittant en catastrophe les pays arabo-musulmans, les Juifs ont essaimé aux quatre coins du monde mais c’est en Israël, pour l’essentiel, qu’ils ont trouvé refuge, constituant désormais, avec leurs descendants, près de la moitié de la population du pays.

La Knesset a choisi le 30 novembre comme date de cette commémoration.

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Peu après la création de l’État d’Israël, regroupement d’enfants juifs d’Afrique du nord dans une « Ma’abara », village de tentes provisoire. (Collection JPA)

C’est dans les années 1970, à Tel Aviv, que la question du statut de réfugiés pour les Juifs ayant quitté le monde arabo-musulman a été soulevée pour la première fois par la WOJAC (World Organization of Jews from Arab Countries). Dans ses attendus, la WOJAC se référait à la fameuse résolution 242 des Nations unies.

En 1999, la WOJAC a été amenée à cesser ses activités. Trois ans plus tard, la JJAC (Justice for Jews from Arab Countries), actuellement co-présidée par le rabbin new-yorkais Elie Abadie  et le canadien Sylvain Abitbol (1) a repris le flambeau depuis New York en entreprenant une action vigoureuse de lobbying. C’est ainsi qu’en 2008, la Chambre des Représentants des États-Unis a adopté une résolution affirmant la nécessité de conférer aux émigrés juifs le statut de réfugiés selon la Convention relative au statut des réfugiés et d’établir un fonds d’indemnisations visant à compenser ces réfugiés pour toute perte ou dommage matériel qu’ils auraient subi. Plus tard, en 2014, le gouvernement canadien a reconnu aux émigrés juifs déplacés depuis 1948, le statut de réfugiés, et ce, afin « d’assurer la reconnaissance juste et équitable de toutes les populations de réfugiés découlant du conflit israélo-arabe ».

Si le départ des Juifs d’Afrique du nord s’est effectué en général, malgré quelques violences, d’une manière moins meurtrière qu’ailleurs, on ne saurait oublier par exemple le drame des Juifs de Syrie avec le pogrome d’Alep, le 2 décembre 1947 et, dans les années 50, le harcèlement incessant de la police secrète, la sinistre « moukhabarat ».

L’Irak, lui, a connu le « Farhoud », nom arabe du pogrome qui vit, le 6 juin 1941, la mort de 600 Juifs et des milliers de blessés. En Égypte, à la suite de la création de l’État d’Israël puis au gré des guerres israélo-arabes, les Juifs seront soumis à la terreur et à l’emprisonnement qui conduiront à leur fuite éperdue.

Présents dans le pays depuis la période du Second Temple, les Juifs du Yémen purent gagner Israël en 1949 grâce à l’opération « Tapis Magique » qui permit à 45 000 âmes de quitter un pays où, comble du sadisme, un édit royal de 1920, obligeait tout enfant juif de moins de treize ans, orphelin de père, à se convertir à l’islam (2).

Mon image

Immigrants yéménites juifs à leur arrivée en Israël (Collection JPA)

Un récent ouvrage de Joël Kotek et Alain Soriano (3), préfacé par Philippe Val propose un tableau chiffré on ne peut plus éloquent. On peut y lire à propos du nombre de Juifs: Algérie : 1948 : 120 000, 2010 : 0, Égypte : 1948 : 75 000, 2010 : 100. Pour les mêmes dates, en Irak, on passe de 135 000 à 5, au Liban, de 5 000 à une trentaine, en Libye de 38 000 à 0, au Maroc, de 265 000 à 7 000, en  Syrie de 30 000 à 100, en Tunisie, de 105 000 à un millier et au Yémen, de 55 000 à 350. En tout, pour ces 9 pays, on est passé de 818 000 Juifs à 8 475 !

Le 30 novembren nous pensons très fort et avec émotion à ce drame terrible mais hélas trop longtemps occulté.

 

Jean-Pierre Allali

Vice-président mondial de la JJAC

 

(1). Originaire du Liban, par ailleurs gastroentérologue, le rabbin Abadie vient d’être nommé rabbin de la communauté de Dubaï (The Times of Israël du 16 octobre 2020). Autre figure de proue de la JJAC : Stanley Urman, directeur exécutif puis vice-président exécutif.

(2) J’analyse en détail la situation pays par pays dans mon ouvrage « Séfarades-Palestiniens. Les réfugiés échangés ». Éditions Safed, 2005.

(3) “De quoi le boycott d’Israël est-il le nom ?”. Éditions La Boîte à Pandore, 2020.

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