Yonathan Arfi

Le nouveau Président du Crif, un militant juif et citoyen

Blog du Crif - De quoi la haine envers le Crif et les organisations juives est-elle le nom ?

19 October 2021 | 271 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Pages

Actualité

Après notre étude sur les Juifs de Finlande, voici, comme convenu et pour coller à l’actualité qui fait que le conflit russo-ukrainien est en train de s’étendre à d’autres pays, un regard sur les Juifs de Suède.

Dès le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, nous avons, le 23 février dernier, proposé à nos lecteurs, une étude sur les Juifs d’Ukraine. Depuis quelques jours, le conflit semble s’étendre à deux autres pays, la Finlande et la Suède. Nous vous proposons de découvrir les communautés juives de ces deux pays. Aujourd’hui, les Juifs de Finlande.

Pages

Antisémitisme

Dimanche 12 janvier 2020, le Crif a organisé un voyage de mémoire à Auschwitz-Birkenau. À l'issue de cette journée, je me suis exprimé devant les participants. Voici les quelques mots prononcés.

 

 

Dans cette éditorial, je m'exprime sur les nombreux actes de haines survenus en France et dans le monde en 2019. Je formule également mes voeux de sécurité et de paix pour cette nouvelle année.

 

Meyer Habib, il y a ceux qui l'aiment et ceux qui l'ont en exècre. Mais on ne peut en aucun cas tolérer un tel déferlement de haine antisémite.

Discours prononcé lors de la Plénière de clôture.

"Les juges d’instruction viennent enfin de rendre leur décision dans le meurtre barbare de Sarah Halimi, dans une ordonnance rendue le 12 juillet dernier. Elles estiment qu’il existe des "raisons plausibles" de penser que le discernement du suspect était "aboli" au moment des faits. Si elle est sans surprise, cette décision reste difficilement justifiable."

Ma réaction après l'annonce du report du vote de l'Assemblée nationale pour l'adoption de la définition de l'antisémitisme de l'IHRA. L'Assemblée nationale a également annoncé qu'avant d'être examinée, la proposition de résolution serait réécrite.

Pages

Opinion
Le 10 janvier 2023, Yonathan Arfi, Président du Crif, s'est rendu à la cérémonie en hommage aux victimes de la rafle de Libourne du 10 janvier 1944. Il a prononcé un discours dans la cour de l'école Myriam Errera, arrêtée à Libourne et déportée sans retour à Auschwitz-Birkeneau, en présence notamment de Josette Mélinon, rescapée et cousine de Myriam Errera.  
 
À l'occasion de la fête juive de Hanoucca, découvrez les vœux du Président du Crif, Yonathan Arfi.
 

Pages

Qu'ont en commun certaines déclarations de Tariq Ramadan et Jean-Luc Mélenchon ? Alain Soral et les Le Pen? Éric Zemmour et Dieudonné ? Les points de départ sont différents mais le point d'arrivée sur un sujet est identique : ils partagent une critique obsessionnelle et maladive du Crif et des organisations juives.

Pour les adeptes du Crif-bashing, le Crif ne serait pas représentatif des Juifs. Il est pourtant facile de découvrir que le Crif est une fédération de 75 associations différentes, représentant elles-mêmes l'ensemble du spectre du judaïsme français. Mais tout n'est pas perdu : le Crif aura au moins permis à ses pourfendeurs de découvrir l'existence et le fonctionnement du suffrage indirect. Et de la démocratie en général...

Comme toute organisation humaine, le Crif n'est pas parfait et son action peut faire l'objet de débats légitimes. Mais la violence des attaques visant ces derniers temps l'institution en charge de la représentation de la communauté juive de France auprès des pouvoirs publics et de la société civile dépasse l'expression de désaccords politiques ou la défiance institutionnelle qui traverse le monde juif comme la société française.

A défaut de pouvoir dire que c'est la faute des Juifs (cela, paraît-il, ne se fait plus...), on dit désormais que c'est la faute du Crif. Voilà qui est socialement plus acceptable.

Pour Jean-Luc Mélenchon, par exemple, le Crif serait communautariste. Paradoxal reproche alors qu'aujourd'hui le Crif et les organisations juives sont justement attaqués pour leur attachement au cadre républicain et universaliste par l'extrême-gauche indigéniste et décoloniale, alliée des Insoumis. Les Juifs de France n'ont vraiment pas besoin de leçon sur l'intérêt général par un Jean-Luc Mélenchon, héraut politique du clientélisme.

 

"Que cela soit clairement rappelé ici : jamais les Juifs n'accepteront que pèse sur eux, directement ou indirectement, la responsabilité de l'antisémitisme."

 

Mais l'accusation récente la plus insupportable est sans doute celle qui prétend faire du Crif et des organisations juives les responsables de l'antisémitisme. Ce renversement est particulièrement pervers. D'abord parce qu'il fait peser sur les Juifs et leurs organisations la responsabilité du mal qui les vise. L'antisémitisme chrétien avec l'accusation initiale de peuple déicide ne faisait pas différemment. Les antisionistes qui justifient les agressions antisémites par le lien des Juifs avec Israël relèvent du même raisonnement.

Que cela soit clairement rappelé ici : jamais les Juifs n'accepteront que pèse sur eux, directement ou indirectement, la responsabilité de l'antisémitisme. L'antisémitisme prend sa source chez les antisémites, pas chez les Juifs.
Mais cette accusation constitue aussi une injure à l'Histoire. Si, partout, l'une des premières mesures de régimes antisémites a consisté à démanteler les organisations juives représentatives, c'est pour une raison simple : des Juifs sans parole publique collective sont des Juifs affaiblis.
Le Crif et les organisations juives sont un ouvrage collectif des Juifs de France, notre "Dôme de fer" contre l'antisémitisme. Attaquer leur légitimité, c'est exposer les Juifs à la violence de l'antisémitisme et vouloir les priver des moyens d'y répondre. C'est condamner les Juifs à la passivité politique.

Le fantasme de nos populistes de tous bords, ce sont ainsi des Juifs réduits au silence. Ils peuvent compter sur les Juifs, le Crif et les organisations juives pour continuer de se faire entendre bruyamment.

Yonathan Arfi