Read in the news
|
Published on 12 January 2022

France - Béziers : un homme condamné à de la prison ferme pour des propos racistes et antisémites

Ce vendredi 7 janvier, un Biterrois de 31 ans qui se définit comme “un blanc qui n’a pas honte d’être blanc”, a été condamné par le tribunal correctionnel de Béziers.

Publié le 8 janvier dans Hérault Tribune

L'homme originaire de Montpellier et domicilié à Béziers avait déjà été condamné pour des faits similaires en octobre 2020. Il était sorti de prison en mars dernier. Interpellé à nouveau le 5 janvier, il a été condamné en comparution immédiate ce vendredi, pour 4 délits : “provocation publique et directe non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit, apologie via Internet d’un acte de terrorisme, provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion et refus de remettre aux autorités judiciaires le code de déverouillage de son téléphone portable.”

Des visions cauchemardesques

Les propos diffusés entre le 21 octobre 2021 et le 5 janvier 2022 sur différents sites, sont empreints d’une haine raciste et antisémite. “Il faut purger tout cela” et autres métaphores visent les personnes non blanches qui envahiraient la ville selon l’auteur. “Je suis en fait le seul putain de blanc dans toute la ville”, écrit-il. Personne n’est épargné et l’homme invite à anéantir les “bougnoules”, “les gitans”, “les juifs”. “Plutôt un désert pendant mille ans que de risquer la repousse de ce cauchemar ”.

Une apologie du terrorisme

L’auteur a également diffusé des vidéos faisant l’apologie d’actes terroristes, où tous les sujets sont propices à un défoulement raciste et antisémite. L’une d’elles intitulée “Des blancs pas comme les autres” montre une tête décapitée, au sol, accompagnée des mots : “Samuel est Paty”. Une deuxième, titrée “Vous avez dit justice ?” contient les propos : “la Juifstice, j’en ai beaucoup paty!”. Une autre encore, “Le variant J”, aux relents complotistes et antisémites s’en prend aux Juifs : “le vaccin tue, ils veulent nous l’imposer. Ils veulent donc nous tuer”.

Une haine froide

Lors de sa garde à vue, l’homme n’a renié aucun de ses propos. Il s’est présenté comme un ” ethno sadique “. Débarrassé de son bracelet électronique pour une précédente condamnation depuis le 23 octobre dernier, il est apparu à l’audience avec l’inscription “SS” sur ses doigts. Le parquet a requis cinq ans d’emprisonnement. Il a finalement été condamné à trois ans de prison et un an de révocation d’un précédent sursis probatoire. De plus, le tribunal a demandé un suivi socio-judiciaire pendant trois ans assortis de deux ans de prison supplémentaires en cas de non-respect de ses obligations.

 

A lire aussi :