Philippe Meyer

Président du B'nai B'rith France

Blog du Crif - Hommage à Elie Buzyn, passeur de vie et d'humanité

27 May 2022 | 137 vue(s)
Catégorie(s) :
France
Stéphanie Dassa's picture
Hommage à Claude Hampel
|
14 November 2016
Catégorie : France

« Il y eut un soir et il y eut un matin » Genèse1 : 5

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Une stèle en mémoire des victimes de la Shoah qui n’ont pas de sépulture, "ni ici, ni ailleurs", a été inaugurée dans le cimetière parisien de Bagneux.
Une cérémonie solennelle - et sous haute sécurité - qui, à Bagneux, dix ans après la mort d’Ilan Halimi, séquestré et torturé dans la cité de la Pierre-Plate parce qu’il était juif, était d’autant plus symbolique.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Dans quel monde vivons-nous et de quelle inhumanité est faite le monde ?

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

Pages

Actualité

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

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L’annonce du décès du Docteur Elie Buzyn fut un choc. Tant il semblait infatigable, indestructible, éternel. Lui qui avait vécu l’enfer des camps, la mort des siens, une jeunesse volée par l’enfer, une famille décimée par la barbarie. La promesse faite à sa mère à Auschwitz de survivre, de continuer, malgré tout, il l’a tenue et honorée durant près de 80 ans, jour après jour. « Tu choisiras la vie, afin que tu vives toi et ta descendance » dit le Deutéronome 30:9-31:3. Il l’a choisie. Il est revenu. Il a vécu. Il a reconstruit. Avec son épouse Etty, ses enfants, ses petits-enfants, comme chirurgien, docteur des corps et des âmes. Au-delà d’une revanche, ce fut sa victoire. Et il a témoigné, transmis, encore et toujours. Inlassable passeur de mémoire, de vie et d’humanité. Ses récits, ses silences, ses réflexions n’ont jamais cessé. Dans ses livres, dans les écoles, dans ses conférences, derrière les caméras, sur les lieux mêmes de l’horreur.

Son destin, sa résilience, son engagement, furent et resteront de formidables leçons de vie de chaque instant. Son visage, son regard, son sourire, reflétaient la force, la bienveillance. Un Mensch, un géant, qui imposait naturellement et immédiatement le respect, l’admiration, l’humilité. Et qui changeait la vie. De ceux qui eurent l’honneur de le connaitre, de le croiser, de l’écouter. De ces milliers de jeunes devant lesquels il est venu témoigner de l’indicible durant des décennies, jusqu’au dernier soir avant que la bougie qui avait tant résisté au temps ne s’éteigne. Elie Buzyn était avec son épouse Etty membres de longue date de la loge Sigmund Freud du B’nai B’rith France. C’est pour nous un honneur, un privilège et une responsabilité.

Lors de ses obsèques ce 24 mai au cimetière de Bagneux, avec sa famille, ses proches, ses amis, nous étions tous là, silencieux et tristes, pour écouter son fils, ses deux filles, ses petits-fils, le grand Rabbin de France, rappeler sa vie exceptionnelle, avec les mots justes et forts pour dire l’essentiel. Nous étions là, empreints de souvenirs et de reconnaissance, pour lui rendre hommage et l’accompagner dans son dernier voyage. Celui qu’il a dû finalement entreprendre après en avoir parcouru tant d’autres, depuis la nuit froide de l’enfer jusqu’au soleil paisible de ce mardi de printemps, toujours debout, toujours vivant, toujours tourné vers l’avenir.

Sa promesse tenue, sa mission accomplie, il a rejoint ses parents, ses amis, Simone Veil, Raphaël Esrail, Samuel Pisar, Benjamin Orenstein, Marceline Loridan-Ivens, Jo Wajsblat, et tant d’autres. Partis les uns après les autres. Les derniers.

À nous de nous inspirer de leur exemple. À nous de ne jamais oublier ce que nous avons entendu d’eux sans l’avoir vécu. A nous de le répéter, de le transmettre. A nous de porter la flamme de cette mémoire éternelle. À nous de puiser dans leur énergie la force de la vigilance. À nous de tout faire pour que cette nuit n’assombrisse plus l’humanité. A nous de poursuivre. Pour eux. Pour lui. Pour tous ceux qui ne sont pas revenus.

Adieu Elie Buzyn.
Reposez en paix.

Philippe Meyer

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