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Publié le 10 Octobre 2012

« J'invite les musulmans de France à marquer clairement leur refus de l’antisémitisme, du racisme et des discriminations sous toutes leurs formes »

Communiqué de Presse de Bariza Khiari, Vice-Présidente du Sénat et sénatrice de Paris.

 

"J'ai apporté son soutien à la communauté juive et à Richard Prasquier, Président du CRIF,  face aux actes odieux qui touchent de manière récurrente la communauté juive de France. Je m'inquiète de la multiplication d’actes antisémites impliquant des extrémistes musulmans et je salue les propos du Président de la République, François Hollande qui, tout en faisant preuve d’une grande fermeté face au terrorisme  n’a pas hésité à rappeler qu’il fallait se garder de tout amalgame en direction des musulmans de France.

Je m'inquiète de la multiplication d’actes antisémites impliquant des extrémistes musulmans et je salue les propos du Président de la République

Les tenants d’un islam radical nient le socle abrahamique qui lie les trois monothéismes entre eux, et présentent un visage méconnaissable de la religion musulmane. Ils sont la négation de l’Islam. Aussi, on ne saurait croire que les musulmans, dans leur très grande majorité, sont dans une quelconque solidarité absurde. Face à ces actes qui minent notre République, je veux rappeler que l’Islam n’est en rupture ni avec le judaïsme ni avec le christianisme mais se situe dans leur continuité. La vision radicale n’est qu’une dérive sectaire.

 

La montée en puissance de l’Islam radical dans certaines couches de la société française doit susciter la mobilisation de tous. C'est pourquoi je salue l’action du Gouvernement, et particulièrement celle de Manuel Valls, dans le démantèlement de cette filière terroriste. Si les prédicateurs de la haine sont certes des illuminés, nombre de jeunes embrigadés dans ce  processus sectaire  sont aussi des victimes de la crise économique, sociale et sociétale que nous traversons et  croient, à tort,  trouver dans ces groupuscules des réponses faciles aux doutes qui les assaillent quant à leur inclusion dans la République. Il n’est pas question ici de leur trouver la moindre excuse, mais bien d’essayer de comprendre les ressorts menant à ces violences de toute nature, qui gangrènent notre société et font maintenant notre quotidien.

 

J'invite les musulmans de France à marquer clairement leur refus de l’antisémitisme, du racisme et des discriminations sous toutes leurs formes.  Ils ont l’ardente obligation de lutter à leur niveau contre cette négation de leur spiritualité et la responsabilité d’affirmer haut et fort le refus du terrorisme. Il faudrait pour cela qu’on leur libère l’accès aux médias.

 

S’ils ne s’expriment pas, ils ne sauraient alors s’étonner qu’il n’y ait personne pour condamner les actes islamophobes qui sont tout aussi odieux et qui procèdent des mêmes ressorts : le  refus de l’Autre. "