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Publié le 11 Février 2011

Anne-Marie Revcolevchi : Avec nos amis musulmans, refuser tous les amalgames et la banalisation de la Shoah

Au lendemain d’un voyage exceptionnel organisé par le projet Aladin le 1er février dernier à Auschwitz, nous avons recueilli les propos de sa présidente Anne-Marie Revcolevschi.




Rappelez- nous certaines des missions du Projet Aladin



Expliquer, en traduisant les textes en arabe, persan et turc, l’histoire, les faits et les conditions qui ont rendu possible l’extermination de la grande majorité des Juifs d’Europe ; combattre le négationnisme qui n’est pas une simple perversion de l’esprit, mais qui sert principalement à délégitimer l’existence de l’Etat d’Israël ; refuser tous les amalgames et la banalisation de la Shoah. La Shoah n’a pas été une guerre ou un massacre ordinaire : il s’agit d’un génocide ; et parmi les génocides qui se sont déroulés avant ou après, le génocide des Juifs par les nazis et leurs complices européens, par son ampleur, ses moyens, et l’idéologie qui l’a perpétré, est le point zéro qu’a atteint l’humanité. Pour les autres objectifs qui concernent le dialogue interculturel d’Aladin, j’invite les lecteurs à aller sur notre site multilingue (www.projetaladin.org.)



Venons-en au voyage : des personnalités de pays, de cultures et de religions différents viennent, la plupart pour la première fois, d’aller au Camp d’Auschwitz- Birkenau, dans un voyage organisé par le projet Aladin. Pourquoi ces personnalités ? Pourquoi ce voyage ?



Parce que ces 200 personnalités provenant de 40 pays de 5 continents, intellectuels, élus, maires, dirigeants religieux, ambassadeurs et dirigeants des institutions internationales, sont des personnalités dont l’opinion dans la marche des affaires du monde est reconnue. Notre démarche n’avait pas de couleur nationale, religieuse, politique. Ce voyage réunissait des hommes et des femmes qu’unissaient a priori des valeurs communes. En même temps, nous avons clairement choisi de privilégier des représentants du monde arabo-musulman. Parce que c’est de certains de ces pays que viennent essentiellement les discours et les documents qui véhiculent le négationnisme, l’antisémitisme. Parce que dans ces pays, il existe aussi des courants et des personnes qui ne se reconnaissent pas dans ces discours, et que nous pensions que le moment était donc venu de les rassembler et de faire entendre leur voix. La liste des participants (en annexe) a donc été établie avec nos partenaires, l’UNESCO et la Mairie de Paris, afin d’inviter des personnes très différentes mais qui toutes, partagent les mêmes valeurs, les mêmes aspirations de paix.



Pourquoi avoir cherché le partenariat de l’Unesco?



Parce qu’Aladin est parrainé par l’Unesco depuis son lancement en 2009 et que cette institution, traversée comme toutes les institutions internationales par des pressions diverses, garde comme l’un de ses fondements la question de la connaissance, du dialogue et du respect entre toutes les cultures. Par ce que le camp d’Auschwitz est inscrit à son Patrimoine comme le seul lieu symbolique de l’anti-civilisation, que l’enseignement de l’histoire de la Shoah et la prévention de tous les génocides par l’éducation est à son programme ; par ce que l’engagement de sa directrice générale, Irina Bokova, sur ces questions est déterminé. D’ailleurs, étaient présents à ce voyage aux cotés de Madame Bokova les ambassadeurs et les délégués permanents de France, des Etats-Unis, des Bahamas (président de la Conférence générale de l’Unesco), de la Fédération de Russie (présidente du Conseil exécutif de l’Unesco), de Pologne, d’Allemagne (représentant le groupe des Etats de l’Europe occidentale), du Maroc (représentant le groupe des Etats arabes), d’Argentine (représentant le groupe des Etats d’Amérique latine), et de Cote d’Ivoire (représentant le groupe des Etats africains).



Et pourquoi la Mairie de Paris ? Est-ce un engagement politique?



Non. Le Projet Aladin rassemble des femmes et des hommes de sensibilités politiques diverses. Mais sur la question de la transmission de l’histoire et de la mémoire de la Shoah et du dialogue nécessaire des cultures, l’engagement de la mairie et de son maire, Bertrand Delanoë, est sans faille et nous pouvons donc travailler ensemble en confiance. Anne Hidalgo est d’ailleurs membre de notre conseil d’administration.



Pourquoi ce voyage de pèlerinage maintenant ?



Ce voyage n’était ni un pèlerinage ni une commémoration. Il ne s’agissait pas non plus d’accomplir un devoir de mémoire. Il y a un an exactement, nous étions dans les centres culturels français de dix villes du monde arabo musulman pour lire Primo Levi et avons rencontré quelque 1500 personnalités à cette occasion ( www.aladdinlibrary.org); nous avons donc considéré, cette fois, qu’il était important d’inviter nos interlocuteurs à venir et à se rendre à Auschwitz pour rendre concrets les lieux du récit. L’objectif est toujours le même : transmettre et faire comprendre la nature de l’extermination, cette fois sur le lieu même où le crime a été perpétré. Se rendre sur le site d’Auschwitz-Birkenau permet de comprendre autrement ce qu’on a lu, appris, écouté. Comprendre la différence entre la déportation et l’extermination. Entre une guerre et un génocide. Il s’agissait de se confronter avec la réalité de l’abomination, son ampleur, sa nature.



Mais l’enseignement de l’histoire, est-ce suffisant ?



Non mais il faut commencer par là. Ensuite, il faut susciter la réflexion et l’engagement éthique : développer des valeurs de respect de l’autre, le rejet de toute forme de discrimination et de mépris, en défendant et en inculquant des valeurs de générosité, de justice et de paix. L’éducation, la transmission de la connaissance dans la langue de l’autre, le respect de la culture d’autrui, sont au cœur de nos initiatives.



Est-ce que l’actualité a eu un impact sur votre voyage ?



Evidemment : nos amis égyptiens et de nombreux amis tunisiens et algériens n’ont pas pu venir. Dans un contexte mouvementé et incertain, la question se posait : ce voyage vers le passé serait-il décalé face aux crises politiques, économiques et sociales actuelles ? Nous sommes évidemment solidaires des peuples de ces pays et nous espérons que leurs aspirations vers la démocratie seront remplies. En même temps, j’aimerais ajouter combien j’espère que ces désirs légitimes de démocratie, de justice, et de liberté ne seront pas détournés et entrainés vers d’autres formes de totalitarismes. La question de la pertinence du voyage dans ce contexte était réelle. Les participants qui étaient venus et je les en remercie, allaient ils comprendre que la Shoah est un curseur sur la toise du temps long de l’Histoire et que le camp d’Auschwitz met en garde contre les conséquences de la haine, de l’antisémitisme, de l’extrémisme et du fascisme ?
Le président Wade du Sénégal était là, Malheureusement, alors qu’il avait écourté sa participation au Sommet d’Adis Abeba pour être avec nous le 31 janvier, le lendemain matin, n’a pu partir, en raison d’un ennui technique de son avion.



Et pensez-vous avoir atteint votre objectif ?



Je sais trop combien le combat engagé est difficile pour faire de l’autosatisfaction ; en plus ce n’est pas mon tempérament. Mais à écouter ceux qui sont venus avec nous, ma réponse est oui. Je veux aussi dire combien le récit des dix survivants présents a compté.
Oui, même si une journée, c’est très court surtout quand on est étranger à cette histoire, qu’on n’a pas forcément eu le temps de beaucoup lire avant, qu’il fait très froid, qu’on se trouve quelque part ramené un siècle en arrière, dans cette immense plaine enneigée polonaise, traversée par des rails, et qu’on découvre soudain un numéro tatoué sur l’avant-bras de celle qui vous parle.
Oui même si chacun est venu avec son histoire, sa souffrance, ses ignorances aussi.
Oui à lire et à écouter les réactions des personnalités qui à leur retour se sont exprimées dans les médias de leurs pays, car la couverture médiatique internationale est très grande, plus de 800 articles, à lire tous les messages de remerciement qui nous arrivent et qui s’accompagnent de propositions d’autres initiatives à organiser ensemble, oui, je pense que la très grande majorité qui ne savaient pas vraiment ou pas du tout ou mal, maintenant ont compris.



Mais certains avaient vécu d’autres drames. Est-ce que leurs propres drames ne se superposaient pas avec la Shoah ?



Bien sûr. Chacun vient toujours avec son histoire mais c’est par là qu’on accède à la souffrance de l’autre. Vous savez, on ne vient pas à Auschwitz sans tension. C’est un lieu où la réflexion sur soi, sur le monde, sur la politique, sur l’éthique, est très particulière. Dans ce lieu de désolation, de mort, chacun se trouve face à lui-même, sans faux semblants, face à ses responsabilités et à ses engagements possibles.



Tant de personnalités dont il a fallu assurer la sécurité, cela a donc été une énorme organisation pour le Projet Aladin. Pour vous cela valait donc la peine ?



Vous avez bien dit. Cela a été un énorme effort d’organisation, aussi avec les autorités polonaises qui ont permis que ce voyage se déroule dans les meilleures conditions. Avec aussi le soutien du Ministère des Affaires étrangères et particulièrement l’Ambassadeur François Zimeray, et la préfecture de police de Paris que je remercie. C’est la qualité exceptionnelle et l’engagement de la petite équipe dirigée par le directeur exécutif d’Aladin, Abe Radkin, qu’il faut saluer.



Les prochains projets



Ils sont nombreux et se trouvent sur notre site www.projetaladin.org . Et bienvenue à toutes celles et ceux qui veulent se joindre à nous !



Le mot de la fin ?



Lors de la cérémonie de clôture, les paroles fortes de l’ex chancelier Gerhard Schroeder et l’engagement de l’Allemagne aujourd’hui pour la paix, la paix entre Israéliens et Palestiniens dans leurs deux Etats ; le relai passé par l’avocat Sam Pisar, au nom des survivants, aux jeunes générations : plus jamais.
Un grand moment de partage, de fraternité et d’engagement.




Communiqué de presse
Paris, le 7 février 2011
Visite historique à Auschwitz :
200 personnalités de tous horizons et de 40 pays se réunissent contre le négationnisme et le racisme, lancent un appel pour la paix et le rapprochement interculturel
Plus de 200 personnalités de quarante pays venues de cinq continents ont bravé des températures en dessous de zéro le mardi 1er février pour rendre hommage aux victimes de la Shoah dans le camp nazi d'Auschwitz-Birkenau, à l’invitation du Projet Aladin en partenariat avec l'UNESCO et la Mairie de Paris.
La visite de cette délégation internationale, dirigée par la présidente du Projet Aladin, Anne-Marie Revcolevschi ; David de Rothschild, président du Fonds Aladin ; Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO, et Bertrand Delanoë, maire de Paris, avait pour but de rappeler les conséquences dramatiques du nazisme et du fascisme ; de rejeter le négationnisme et la banalisation de la Shoah, et d’appeler les dirigeants politiques, religieux et intellectuels à travers le monde à lutter contre les nouvelles et anciennes formes d’antisémitisme, de racisme et d’intolérance.
Asha-Rose Migiro, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, envoyée spéciale de Ban Ki-moon, l'ancien chancelier allemand Gerhard Schroeder, les anciens présidents de Croatie et de Mauritanie Stepjan Mesic et Ely Ould Mohamed Vall ; Mevlut Cavusoglu, président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, et les envoyés spéciaux et représentants des Chefs d'Etat et de Gouvernements de Pologne, France, Israël, USA, Russie, Turquie, Maroc, Jordanie et Irak étaient parmi les membres de la délégation internationale qui comprenait aussi les maires de Paris, Madrid, Bucarest, Erbil (Irak), Rabat, Casablanca, Fès, Meknès (Maroc), Libreville (Gabon), Cotonou (Bénin), Sarajevo, Ouagadougou (Burkina Faso) et Bamako (Mali).
La délégation comprenait également des politiques, religieux et intellectuels algériens, allemands, américains, britanniques, espagnols, français, irakiens, iraniens, israéliens, jordaniens, marocains, pakistanais, palestiniens, polonais, roumains, tunisiens et turcs.
Dix survivants de la Shoah: Samuel Pisar, Raphael Esrail, Ida Grinspan, Ginette Kolinka, Yvette Levy, Izio Rosenman, Nicolas Roth, Meir Lau, Roman Frister et Marian Turski ont pris part à la visite et ont témoigné de leur expérience et des horreurs qu’ils ont subies dans les camps.
Après une visite du camp d’extermination de Birkenau, les membres de la délégation se sont réunis au Monument international pour une cérémonie oecuménique juive, chrétienne et musulmane suivie par une minute de silence. Le chanteur américain Theodore Bikel a chanté en yiddish le Chant des partisans à capella. Des gerbes ont été déposées et des bougies allumées en mémoire des six millions de victimes juives de la Shoah.
Les prières ont été conduites par l'ancien Grand Rabbin d'Israël Meir Lau ; le Dr Mustafa Ceric, Grand Mufti de Bosnie ; le Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris. Parmi les chefs religieux présents figuraient le Cardinal Stanislaz Dziwisw, archevêque de Cracovie ; le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim, le Cheikh Khamis Abda, le président des imams des territoires palestiniens, le Grand Rabbin de Strasbourg René Gutman, le Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, Abduljalil Sajid, président du Conseil musulman pour l'harmonie religieuse en Grande Bretagne, le Grand Rabbin de Pologne Michael Schudrich, Alexandre Sinyakov, directeur des relations oecuméniques dans le diocèse de Chersonèse du Patriarcat de Moscou, Tareq Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux et président de l'Association des Imams de France, et Assani Fassassi, Secrétaire général de la Fédération Française des Associations Islamiques d'Afrique, des Comores et des Antilles en France.
Dans son discours prononcé après la récitation des prières juives du Kaddish, le Grand Rabbin Meir Lau a notamment déclaré: «Quand un chef spirituel du monde musulman vient ici pour voir de ses yeux le plus grand cimetière de l'histoire de l'humanité, c’est un message à ceux qui nient l'Holocauste. "
Lui succédant, après la prière du Cardinal André Vingt-trois, le Grand Mufti Mustafa Ceric déclarait pour sa part : "Je suis venu voir de mes propres yeux l'étendue du mal que l'être humain peut faire(…). Nous devons apprendre à nos jeunes dans les mosquées, les églises et les synagogues ce qui s'est passé ici", avant de réciter al-Fatiha, la prière mortuaire des musulmans.
Saluant l’initiative du Projet Aladin de réunir des leaders religieux du Judaïsme, du Christianisme et de l'Islam à Auschwitz, le cardinal André Vingt-Trois a ajouté: «C'est un moment particulièrement important, car cela montre que les religions veulent faire face à cette situation difficile, ensemble. "
Dans l'après-midi, la délégation a visité le camp d’Auschwitz I avant la cérémonie de clôture, où sont notamment intervenus Gerhard Schroeder, Asha-Rose Migiro, Bertrand Delanoë et Mevlut Cavosoglu. Samuel Pisar, parlant au nom des survivants, a dit: «Que la lampe magique d’Aladin qui en arabe signifie la noblesse de la foi, éclaire le chemin des enfants d’Abraham et de tous ceux qui aspirent à la tolérance, à la réconciliation et à la paix. »
Anne-Marie Revcolevschi a clôturé la journée par ces mots : « Chacun d’entre nous, quelle que soit sa fonction ou sa place, peut faire en sorte que l’humanité avance ou recule. Aujourd’hui nous sommes tous venus pour la faire avancer. »
Mme Revcolevschi a tenu à souligner le travail remarquable du directeur exécutif du Projet Aladin, Abe Radkin, et de l’ensemble de son équipe pour l’organisation de ce voyage inédit. Elle remercié le Gouvernement et le Ministère des Affaires étrangères de Pologne, le Directeur du Musée d’Auschwitz et les autorités locales de Cracovie et d’Oswiecim pour leur coopération dans le bon déroulement de la visite. Elle a aussi remercié les partenaires du voyage : le Ministère français des Affaires étrangères, la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives du Ministère français de la Défense, la Fondation Edmond J. Safra, la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et le Mémorial de la Shoah pour avoir permis au Projet Aladin de réaliser cette visite.
De nombreuses personnalités qui ne pouvaient pas se joindre à la délégation internationale ont envoyé des messages de solidarité. Citons le prince Hassan de Jordanie, le Grand Mufti d'Egypte Ali Goma'a, le Grand Cheikh d'Al-Azhar Dr Ahmed Al-Tayeb, ou encore le Grand Mufti du Caucase Sheikh Allahshkur Pashazada et le maire de Berlin Klaus Wowereit.
Les membres de la délégation égyptienne et quelques personnalités tunisiennes et algériennes n'ont pu assister à ce voyage en raison de la situation politique actuelle de leurs pays.
Le Président Abdoulaye Wade du Sénégal, également Président de l'Organisation de la Conférence islamique avait écourté sa participation au Sommet africain d'Addis-Abeba pour participer à la conférence de presse à l'Hôtel de Ville de Paris le lundi 31 janvier. Il devait se rendre en Pologne pour présider la délégation internationale, mais a du renoncer à son voyage en raison d’un ennui technique relatif à son avion personnel.
Avec plus de 50 journalistes présents à Auschwitz, cette visite qualifiée « d’historique» a reçu une couverture médiatique internationale considérable.
Liste de la Délégation internationale en visite à Auschwitz le 1er février 2011
Survivants de la Shoah
Monsieur Raphaël Esrail, France
Madame Ida Grinspan, France
Madame Ginette Kolinka, France
Madame Yvette Levy, France
Monsieur Samuel Pisar, France
Monsieur Izio Rosenman, France
Monsieur Nicolas Roth, France
Monsieur Roman Frister, Pologne
Monsieur Marian Turski, Pologne
En présence de
Monsieur Stjepan Mesic, ancien Président de la République de Croatie
Monsieur Ely Ould Mohamed Vall, ancien Président de la République de Mauritanie
Monsieur Gerhard Schroeder, ancien Chancelier allemand
Représentants des Chefs d’Etats et Gouvernements
Professeur Roman Kuźniar, conseiller principal du Président de la République pour la politique étrangère, représentant Monsieur Bronislaw Komorowski, Président de la République de Pologne
S.Exc. Monsieur François Zimeray, Ambassadeur pour les Droits de l’homme, représentant Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République française
S.Exc. Madame Aziza Bennani, Ambassadeur, représentant le Roi Mohammed VI du Maroc ;
S.Exc. Monsieur Yaşar Yakiş, ancien Ministre des Affaires étrangères, Président de la Commission d’harmonisation avec l’Union Européenne auprès de la Grande Assemblée Nationale de Turquie, représentant Monsieur Abdullah Gül, Président de la République de Turquie;
S.Exc. Monsieur Bakhtiar Amin, ancien ministre, représentant le Président Jalal Talabani d’Irak ;
S.Exc. Monsieur Egemen Bagis, Ministre en charge des affaires européennes et négociateur en chef avec l’UE, représentant Monsieur Recep Tayyip Erdoğan, Premier Ministre de la République de Turquie;
S.Exc. Madame Eleonora Mitrofanova, Ambassadrice, Déléguée Permanente de la Fédération de Russie, Présidente du Conseil exécutif de l’UNESCO, représentant le Gouvernement de la Fédération de Russie
S.Exc. Monsieur David Killion, Ambassadeur, Délégué Permanent des Etats-Unis auprès de l’UNESCO, représentant le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique
Lord Greville Janner, Président de l'Holocaust Educational Trust , représentant le Royaume Uni
S.Exc. Madame Dina Kawar, Ambassadeur, représentant le Gouvernement du Royaume Hachémite de Jordanie
Monsieur Alon Simhayoff, représentant S.Exc Monsieur Zvi Rav-Ner, Ambassadeur d’Israël en Pologne (retenu à l’étranger)
S.Exc Monsieur Maciej Kozłowski, Ambassadeur itinérant pour les relations judéo-polonaises, représentant le Ministère des Affaires étrangères de Pologne
Monsieur Stanisław Kracik, Préfet de la region de Cracovie, Pologne
Personnalités religieuses
Le Cardinal Stanisław Dziwisz, Archevêque de Cracovie, Pologne
Le Grand Rabbin Israël Meir Lau, Président du Conseil international de Yad Vashem, ancien rescapé, Israël
Docteur Mustafa Ceric, le Grand Mufti de Bosnie
Le Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris, France
Le Cardinal Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon, France
Monsieur Gilles Bernheim, le Grand Rabbin de France
Monsieur Michael Schudrich, le Grand Rabbin de Pologne
Le Cheikh Khamis Abda, Président des imams en Cisjordanie, Palestine
Dr Abduljalil Sajid, chef spirituel de la communauté pakistanaise de Grande Bretagne
Monsieur René Gutman, le Grand Rabbin de Strasbourg, France
Le Père Patrick Desbois, Président de l’Association Yahad in Unum, France
Monsieur Alexandre Sinyakov, Recteur du séminaire orthodoxe russe en France, responsable des relations oecuméniques de diocèse de Chersonèse, Patriarcat de Moscou
Professeur Arie Ben Nun
Monsieur Tareq Oubrou, Recteur de la Mosquée de Bordeaux, Président de l’Association des Imams de France
Monsieur Assani Fassassi, Secrétaire général de la Fédération Française des Associations Islamiques d'Afrique, des Comores et des Antilles Monsieur Yehoshua Ellis, le rabbin de la communauté juive de Katowice, Pologne
Projet Aladin
Madame Anne-Marie Revcolevschi, Présidente du Projet Aladin
Monsieur David de Rothschild, Président du Fonds Aladin
Monsieur Jacques Andréani, Ambassadeur de France
Monsieur André Azoulay, Conseiller du Roi du Maroc
Madame Marie-Hélène Bérard, Présidente de MHB
Madame Anny Dayan-Rosenman, Maitre de conférences à l'Université Paris VII
Monsieur Eric de Rothschild, Président du Mémorial de la Shoah
Monsieur Aly Elsamman, Président du Comité pour le dialogue interreligieux, Egypte
Madame Ndirio Ndiaye, ancien ministre de la femme et Présidente de l'Alliance pour la Migration, le Leadership et le Développement, Sénégal
Professeur Abdou Filali-Ansary, philosophe et islamologue, Maroc
Madame Nilufer Gole, anthropologue, directrice de recherche à l’EHESS
Monsieur Claude Lanzmann, réalisateur
Monsieur Roch-Olivier Maistre, Premier Avocat Général à la Cour des Comptes
Monsieur Jean Mouttapa, directeur de la Collection Spiritualités vivantes chez Albin Michel
Monsieur Abe Radkin, Directeur exécutif du Projet Aladin
Personnalités politiques, intellectuelles et universitaires
Monsieur Ilber Ortayli, Président du Musée de Topkapi, Turquie
Monsieur Driss El Yazami, Président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, Maroc
Madame Catherine Colonna, ancienne ministre, France
Monsieur Anis Al Qaq, ancien Secrétaire d’état, Palestine
Monsieur Ofer Bronchtein, ancien conseiller d'Yitzhak Rabin, président du Forum international pour la Paix et la réconciliation au Proche-Orient, Israël
Monsieur Stanisław Bisztyga, Sénateur de Cracovie, Pologne
Monsieur Piotr Cywiński, Directeur du Musée d’Auschwitz, Pologne
Monsieur Habib Kazdaghli, historien, Tunisie
Monsieur Sari Nusaybah, Président de l’Université d’Al Quds, Palestine
Monsieur Rafik Hassani, Député de la circonscription France Nord, Secrétaire National en charge des relations internationales du RCD, Algérie
Monsieur Enver Yucel, Président de l'Université Bahcesehir d’Istanbul, Turquie
Monsieur Ahmed Anwar Amin, Président de l'Université d'Erbil, Kurdistan, Irak
Madame Corinne Evens, Belgique
Monsieur Adel Al-Kayar, Professeur des Universités, Irak
Monsieur Driss Khrouz, Directeur de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc
Monsieur A. B. Yehoshua, écrivain, Israël
Madame l’amirale Susan J. Blumenthal, ancienne vice ministre de la santé, ancienne directrice adjointe du Service fédéral de la santé publique, USA
Professeur Paweł Machcewicz, Directeur du Musée de la Seconde Guerre mondiale, Varsovie, Pologne
Monsieur Faruk Kaymakci, conseiller diplomatique du Ministre des relations avec l’Union européenne, Turquie
Madame Bariza Khiari, Sénatrice, France
Monsieur Michel Abitbol, historien, Israël
Monsieur Mohamed Dajani, Président du mouvement Wasatia, professeur à l’Université Al-Quds, Palestine
Monsieur Rachid Arhab, membre du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, France
Monsieur Pierre Besnainou, Président du Fond Social Juif Unifié, France
Monsieur Fouzi Bettache, Secrétaire général de la Fédération MOSAIC, France
Monsieur Simon Xavier Guerrand-Hermès, Président de « Guerrand-Hermès Foundation for Peace »
Monsieur Mohammed Tozy, politologue et universitaire, Maroc
Madame Amira Mostafa, Directrice de « Arab World Center for Democratic development », Jordanie
Monsieur Tudor Parfitt, professeur à la « School of Oriental and African Studies”, l’Université de Londres, Royaume-Uni
Monsieur Claude Nataf, Président de la Société d'Histoire des Juifs de Tunisie
Monsieur Jamaa Baida, professeur à l’Université de Mohammed V, Rabat, Maroc
Monsieur Abdellatif Laâbi, écrivain, Maroc
Monsieur Faouzi Skali, Directeur du Festival de Fès, Maroc
Madame Binnaz Toprak, politologue, Turquie
Monsieur Sedat Ergin, éditorialiste du journal Hurriet, Turquie
Monsieur Hassan Cemal, éditorialiste, Turquie
Monsieur Ali Bayramoglu, sociologue, écrivain, Turquie
Monsieur Cengiz Aktar, chroniqueur et politologue, Turquie
Monsieur Izak Kolman, représentant de la communauté juive de Turquie
Madame Gabrielle Rochmann, Directrice adjointe de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, France
Monsieur Cemal Usak, Vice-président de l’Union des journalistes et écrivains, Turquie
Monsieur Fehmi Koru, éditorialiste, Turquie
Madame Yaël Habif, directrice des relations internationales, l’Université de Bahcesehir Istanbul, Turquie
Monsieur Gunes Celikcan, cinéaste, Turquie
Maires
Monsieur Bertrand Delanoë, Maire de Paris, France
Monsieur Jacek Majchrowski , Maire de Cracovie, Pologne
Monsieur Nicéphore Soglo, Maire de Cotonou, ancien Président de la République, Benin
Monsieur Alberto Ruiz-Gallardon, Maire de Madrid, Espagne
Monsieur Adama Sangare, Maire de Bamako, Mali
Monsieur Sorin Oprescu, Maire de Bucarest, Roumanie
Monsieur Fathallah Oualalou, Maire de Rabat, Maroc
Monsieur Nihad Qoja, Maire d’Erbil, Irak
Monsieur Jean-François Ntoutoume-Emane, Maire de Libreville, Gabon
Monsieur Simon Compaoré, Maire d’Ouagadougou, Burkina Faso
Monsieur Alija Behmen, Maire de Sarajevo, Bosnie
Monsieur Mohamed Sajid, Maire de Casablanca, Maroc
Monsieur Abdelhamid Chabat, Maire de Fès, Maroc
Monsieur Ahmed Hilal, Maire de Meknès, Maroc
Monsieur Janusz Marszalek, Maire d’Oświęcim, Pologne
Madame Anne Hidalgo, Première adjointe au Maire de Paris, France
Monsieur Pierre Schapira, Adjoint au Maire de Paris, France
Madame Martine Ouaknine, Adjointe au Maire de Nice, France
Organisations internationales
Madame Asha-Rose Migiro, Vice-Secrétaire Générale des Nations Unies, envoyée spéciale de Monsieur Ban Ki-moon
Madame Irina Bokova, Directrice Générale de l’UNESCO
Monsieur Mevlut Cavuşoğlu, Président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe
Monsieur Francesco Bandarin, Sous-Directeur général de l’UNESCO pour la culture; Directeur du Centre du patrimoine mondial
Monsieur Eric Falt, Sous-Directeur général pour les relations extérieures et
l’information du public
Monsieur Alain Husson-Dumoûtier Artiste, peintre et sculpteur de l'UNESCO pour la paix
Madame Hedva Ser, artiste pour la paix, Vice-présidente fondatrice du Musée international des femmes artistes
Ambassadeurs
S.Exc. Madame Esther Coopersmith, Ambassadeur de bonne volonté, USA
S.Exc. Monsieur Almir Sahovic, Ambassadeur de Bosnie en France
S.Exc. Monsieur Resit Uman, Ambassadeur de Turquie en Pologne
S.Exc. Madame Rama Yade, Ambassadrice et Déléguée permanente de France auprès de l’UNESCO
S.Exc. Monsieur Davidson L. Hepburn Ambassadeur des Bahamas auprès de l’UNESCO, Président de la 35e session de la Conférence Générale de l’UNESCO
S.Exc. Monsieur Krzysztof Kocel, Ambassadeur et Délégué permanent de Pologne auprès de l’UNESCO
S.Exc. Monsieur Miguel Angel Estrella, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, Délégué permanent d'Argentine auprès de l’UNESCO
S.Exc. Madame Odette Yao Yao, Ambassadeur, Délégué permanent de Côte d’Ivoire auprès de l’UNESCO
S.Exc. Madame Martina Nibbeling-Wrießnig, Ambassadeur, Délégué Permanent de l'Allemagne
S.Exc. Monsieur Alexandre Savov, Ambassadeur, Délégué permanent de la Bulgarie auprès de l’UNESCO



Photo (Anne-Marie Revcolevchi) : D.R.
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