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Publié le 21 Juillet 2008

Daniel Shek : « Les négociations avec Damas avancent »

Après la réunion de Paris du 13 juillet, l’ambassadeur d’Israël fait le point pour la newsletter du CRIF sur les relations entre Jérusalem et ses voisins.


Quel bilan fait Israël de la réunion du 13 juillet qui a vu le lancement de l’Union pour la Méditerranée ?
Un bilan positif. Le succès diplomatique de la France et du Président Sarkozy est incontestable. Réunir 43 pays de l’Union européenne et de la Méditerranée aux régimes différents, aux ambitions différentes, autour d’un même projet, est en soi une réussite.
Il est très émouvant pour un Ambassadeur d’Israël en France, de voir, réunis autour d’une même table, un Premier ministre israélien aux côtés de ses voisins arabes. Car nous sommes des voisins, des voisins régionaux qui n’avons pas souvent la possibilité de nous côtoyer.
-Avance-t-on dans la négociation avec la Syrie? Quel est l'intérêt de ce pays de se prêter à cette négociation maintenant? Quel bénéfice espère tirer la Turquie de son rôle d'intermédiaire ?
Les négociations avec la Syrie avancent lentement mais elles progressent. Nous nous voyons à un rythme régulier par l’intermédiaire de la Turquie. Un quatrième et cinquième round de négociations se dérouleront dans les semaines à venir. Nous espérons passer des négociations indirectes actuelles à des négociations directes, qui seules permettront d’entrer dans le vif du sujet. Je tiens ici à saluer l’action de la Turquie pour la paix. Je pense qu’elle est motivée par la volonté de voir notre région apaisée. En même temps, cela permet à la Turquie de s’affirmer comme une puissance régionale.
-Qu'a voulu dire Olmert quand il a déclaré qu'on était proche d'un accord avec les Palestiniens ?
Ehud Olmert a dit que nous n’avons jamais été aussi proches d’un accord. Nous sommes engagés dans des négociations sérieuses et régulières avec les Palestiniens, à tous les niveaux. Le climat de confiance, peut être même d’amitié, entre notre Premier ministre et le Président de l’Autorité Palestinienne, et entre la Ministre des Affaires étrangères et son interlocuteur, comme vous avez pu en voir les images à la télévision, laissent espérer qu’un accord est possible. De toute façon, nous avons toujours eu la conviction que seule la négociation directe pourra aboutir à un véritable accord de paix. Il faut donc saisir cette chance, avec lucidité et bonne foi.
-Sarkozy s'est engagé à se mobiliser encore plus pour la libération de Shalit. Que peut-il faire de plus ?
Chaque Israélien a été ému par les propos répétés et très clairs du Président Sarkozy de tout faire pour aider à la libération de notre jeune compatriote retenu en otage depuis deux ans maintenant. Le Président de la République a promis la mobilisation de la France tout entière. Ces mots, suite à la journée tragique que nous venons de vivre après la restitution des seules dépouilles d’Eldad Regev et Ehud Goldwasser, sont un soutien et un réconfort.
-En fin de compte, la réunion du 13 juillet est-elle un one-shot ou ouvre-t-elle des perspectives à long-terme ?
Il faut toujours être optimiste mais il faut aussi être prudent. Il est encore trop tôt pour en évaluer l’impact politique et économique. Mais ce projet a toutes les chances de tenir ses promesses : rapprocher les peuples de la Méditerranée autour de projets communs et de politiques de coopération ; assurer le développement des pays de la région et le bien être de leurs peuples. Israël compte participer activement et pleinement à la réussite de l’Union pour la Méditerranée.
Propos recueillis par Haim Musicant
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