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Publié le 21 Septembre 2011

Etat palestinien: les dirigeants mondiaux s'efforcent d'éviter la «catastrophe»

Les efforts diplomatiques se sont encore intensifiés mardi 20 septembre 2011 à New York, où sont arrivés plusieurs chefs d'Etat, dans l'espoir d'éviter une confrontation sur la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU.




"Une nouvelle journée à l'ONU. Diplomatie intensive pour éviter une catastrophe diplomatique pour la paix au Proche-Orient. Nous devons trouver une solution d'avenir pour tout le monde", a résumé dans un tweet à l'aube Carl Bildt, le ministre suédois des Affaires étrangères.



Les Palestiniens sont déterminés à soumettre leur demande vendredi 23 septembre à Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU. Mais lundi 19 septembre, le ministre français Alain Juppé a redouté que le bras de fer à New York ne tourne à "une explosion de violence" dans la région.



Le président palestinien Mahmoud Abbas devait rencontrer notamment mardi 20 septembre deux membres permanents du Conseil de sécurité, le président français Nicolas Sarkozy et William Hague, le chef de la diplomatie britannique.



Barack Obama, le président des Etats-Unis arrivé lundi 19 septembre au soir à New York, va enchaîner les entretiens bilatéraux. Washington est, au côté d'Israël, le principal opposant à la démarche des Palestiniens, affirmant qu'un Etat palestinien ne peut naître que dans le cadre d'un accord de paix avec Israël.



Ryad al-Maliki, le ministre palestinien des Affaires étrangères, a demandé mardi 20 septembre aux Etats-Unis de réviser leur position pour se ranger avec "la majorité" des pays favorables à la demande d'adhésion d'un Etat palestinien à l'ONU.



L'administration Obama, justement, multiplie les efforts pour empêcher que cette majorité, qui serait certaine à l'Assemblée générale de l'ONU, ne se matérialise au Conseil de sécurité. Son espoir est que la demande des Palestiniens n'y obtienne pas les neuf voix sur quinze nécessaires. Cela éviterait aux Etats-Unis l'embarras de devoir opposer leur veto, un an après le discours de Barack Obama affirmant vouloir voir un Etat palestinien entrer à l'ONU en 2011.



Le gouvernement israélien a affirmé mardi 20 septembre que les Palestiniens ne disposent pas de cette majorité au Conseil de sécurité habilité à se prononcer sur la demande d'adhésion d'un Etat.
L'Union européenne, elle, n'a pas divulgué sa position, afin d'exercer le maximum de pression pour une reprise des négociations, selon William Hague.



Washington travaille aussi dans l'urgence avec les autres membres du Quartette pour le Proche-Orient (la Russie, l'Union européenne et l'ONU) pour trouver une alternative pouvant convaincre les Palestiniens et les Israéliens de retourner à la table des négociations, après quasiment un an d'interruption.



Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine, a creusé la question lundi 19 septembre avec son homologue russe Sergueï Lavrov. Mais leurs efforts ne semblaient pas, mardi 20 septembre, sur le point de déboucher sur une proposition concrète.



"Ils n'ont pas évoqué une formulation particulière, ni examiné de texte", a rapporté un haut responsable américain, à l'issue d'un entretien selon lui plus "stratégique" que tactique.



"Ils ont examiné les éléments qui seront nécessaires, de leur point de vue, non seulement dans le contexte de cette semaine à New York, mais pour s'occuper d'un conflit qui dure depuis des décennies", a ajouté cette source parlant sous couvert de l'anonymat.



Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est attendu ce mercredi 21 septembre au matin à New York, où il compte présenter devant l'Assemblée générale la "vérité" d'Israël, après le discours de M. Abbas.



Photo: D.R.



Source : le Point



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