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Publié le 11 Avril 2011

Incitation scandaleuse à Bruxelles

Le Maire de la ville de Bruxelles, Freddy Thielemans, a dit "regretter", dimanche 10 avril 2011, les proportions prises par une mise en scène organisée le mois dernier en plein centre de la capitale belge par un groupement d’associations anti-israéliennes qui voulaient "dénoncer le régime de l’apartheid en Israël et inciter la population au boycott".


 

Ces associations avaient mis en scène en pleine Rue Neuve, l’artère commerciale la plus importante de Bruxelles, un contrôle d'identité de checkpoint israélien. Les images avaient ensuite été filmées pour être diffusées en boucle sur Facebook et YouTube. Cette manifestation avaient fortement ému la communauté juive de Belgique d’autant plus qu’elle avait été autorisée par la ville et survenait au lendemain de l’attentat d’Itamar, au cours duquel cinq membres d’une famille israélienne avaient été sauvagement assassinés par des Palestiniens.



La mise en scène se terminait par le meurtre d’un petit garçon arabe par un soldat israélien. Sa mère déposait ensuite un drapeau palestinien sur le corps de son enfant sous les applaudissements du public et aux cris de "boycott Israël"...



Dénonçant une "mascarade" et une "caricature mensongère dont la seule conséquence est en réalité d'importer chez nous le conflit du Proche-Orient", la conseillère communale de Bruxelles et parlementaire européenne Frédérique Ries, avait interpellé le maire de Bruxelles. "La critique est permise, c'est une évidence. En Belgique et en Israël. Manifester, débattre, écrire, convaincre. Mais la liberté d'expression à laquelle je suis viscéralement attachée a une limite, une limite morale et légale, et elle est ici largement franchie. Il s'agit d'incitation à la haine et à la violence", soulignait-elle dans sa lettre à Freddy Thielemans.



Dans sa réponse, le maire a "regretté les proportions prises par l’événement" et a "déploré que des personnes aient pu être choquées". "Sans me prononcer sur le contenu de leur message, il apparaît clairement que les organisateurs ont dépassé les limites qui leur étaient fixées", ajoute-t-il. "J’ai demandé à mes services de police d’être très vigilants à l’avenir quant à l’autorisation de ce type d’actions sur l’espace public. Tout en préservant le droit à la liberté d’expression, nous mettrons tout en œuvre pour éviter qu’un tel scénario ne se reproduise".



En 2008, une mise en scène similaire avait été organisée dans la ville de Nivelles, près de Bruxelles.



Photo : D.R.



Source : EJP
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