Actualités
|
Publié le 28 Juin 2011

La communauté juive de Montpellier fête Jérusalem

C’est un rendez-vous immuable depuis 1977. Chaque année, depuis trente-quatre ans, à l’orée de l’été, la communauté juive de Montpellier organise, dans le parc de Grammont, la journée de Jérusalem. L’événement, mis sur pied par le Centre culturel juif de Montpellier (CCJM), regroupe les différentes associations juives de la ville. L’objectif est tout aussi immuable que le rendez-vous. Il s’agit de célébrer Jérusalem en tant que « capitale historique du peuple juif », en tant que « capitale une et indivisible ».




Directrice du CCJM, Sabine Buonomo replace dans son contexte cet événement qui réunit, à Grammont, les membres de la communauté juive montpelliéraine mais également les représentants des autres communautés. "Depuis la dispersion des juifs, vers 70 de notre ère, chaque année, tous les juifs du monde prient pendant Pâques autour de l’espoir “L’an prochain à Jérusalem”. Il y a une sorte d’unité autour de cette cité historique", explique-t-elle.



Pour Hubert Allouche, président régional du CRIF, le choix de Jérusalem n’est pas innocent. "De par son histoire, Jérusalem représente la centralité du peuple juif. Elle est aujourd’hui la capitale politique d’Israël mais elle est surtout la capitale spirituelle du peuple juif. À travers Jérusalem, le peuple juif a retrouvé un sens spirituel", insiste-t-il.



L’édition 2011 marque, comme les précédentes, la volonté d’être en phase avec l’activité, dans une symbolique d’ouverture. Une table ronde est ainsi organisée autour du thème “Israël et les révolutions arabes”. Elle sera animée par Charles Meyer, avocat et vice-président de France-Israël, Stéphane Juffa, analyste stratégique israélien, et Karim al-Tounsi, intellectuel et journaliste tunisien. "Nous tenons à ce que cette journée reste conviviale, ouverte à toutes les communautés, en abordant les sujets qui les touchent aussi", dit Sabine Buonomo. La table ronde et le débat qui y est associé constituent une invitation à "réfléchir sur l’avenir des changements actuellement observés dans le monde arabe, où tous les espoirs de paix peuvent émerger en même temps que ces démocraties naissantes".



Photo (Sabine Buonomo et Hubert Allouche) : D.R.