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Publié le 19 Octobre 2011

La libération de Gilad met fin à une campagne médiatique sans précédent

La plus longue campagne médiatique de l’histoire récente d’Israël, incluant des gigantesques marches de soutien, et le maintien d’une tente de protestation devant la résidence du premier ministre prend fin aujourd’hui, le mardi 18 octobre 2011.




Durant ces cinq années et demie de captivité du citoyen franco-israélien Gilad Shalit des milliers de personnes ont agi indépendamment ou en relation avec la large campagne médiatique menée par la famille de Gilad Shalit, son père Noam, sa mère Aviva et son frère Yoel, ainsi que Tami Sheinkman à la tête des relations publiques entre les médias et ses proches.



En premier lieu, des membres de deux organisations mises en place pour la libération de Gilad Shalit ont mobilisé de nombreuses personnes pour tenir des manifestations régulières devant la résidence du premier ministre à Jérusalem.



La famille Shalit a commencé par mener une campagne de basse intensité, surtout sur la scène internationale. En mars 2007, quand un gouvernement d’unification palestinien fut annoncé, Noam Shalit, le père de Gilad, a demandé au chef du bureau politique du Hamas, Khaled Meshal, de faire avancer les négociations pour un échange entre des prisonniers palestiniens et son fils.



Détenant la double citoyenneté française et israélienne, sa famille a également recherché l’assistance du président Nicolas Sarkozy. En 2008, les parents de Gilad, Aviva et Noam Shalit, ont pris part à une marche de soutien au coté du chef de la république française à Londres. Noam Shalit s’est, par la suite, rendu de nombreuses fois en France et dans le reste du monde afin de rappeler le sort de son enfant. Grace à lui et à l’initiative de Claude Coasguen, maire du 16e arrondissement de Paris, Gilad Shalit est citoyen d’honneur de la ville de Paris.



Un des tournants de la campagne médiatique est intervenu en juillet 2008, avec le retour en Israël des corps d’Ehud Goldwasser et Eldad Regev. A ce moment donné, la famille Shalit, ne bénéficiait plus de l’aide des familles Regev et Goldwasser, malgré leur soutien continu dans cette « bataille ».



Quelques mois plus tard, les Shalit décidèrent de changer de stratégie de communication en recrutant la firme de consultation en relations publiques et stratégiques Rimon Cohen Sheinkman. Cette firme lança immédiatement une opération médiatique destinée à marquer les 1000 jours de Gilad en captivité. Ils ont, ainsi utilisé une cassette audio contenant sa voix et un message basé sur la forme de son écriture. Quelques semaines plus tôt, début mars 2009, la famille Shalit érigeait leur tente de protestation afin qu’Ehud Olmert, le premier ministre de l’époque, finalise un accord avant la fin de son mandat.



Tami Sheinkman est restée au coté des Shalit durant toute la durée de la détention de leur fils et est devenue la chef des relations publiques entre la famille de l’ex otage du Hamas et les médias. Shimshon Liebman, à la tête de la campagne pour libérer Gilad Shalit, a établi une organisation nommée « l’armée des amis de Gilad ».



En mars 2010, une nouvelle campagne a été menée incluant un spot télévisuel dans lequel un montage alliant dans une sorte de « morphing » le visage de Gilad et celui de Ron Arad. En avril de la même année, des milliers d’Israéliens portaient du blanc en solidarité pour le captif franco-israélien.



La campagne médiatique publique a atteint son summum lorsque des milliers de personnes ont suivi Noam, Aviva et Yoel Shalit pour une marche partant de la maison des Shalit à Mitzpe Hila, dans le nord d’Israël, jusqu’à la résidence du premier ministre à Jérusalem. Au cours de ces 12 jours de marche près de 200 000 personnes se sont joints à la famille Shalit.



En plus des actions publiques, les soutiens des Shalit ont tenu plusieurs dizaines de réunions avec des journalistes et des patrons de médias israéliens. Ils ont également tenu de nombreuses conférence de presse aux cotés d’officiels militaires et de députés à la Knesset. Tami Sheinkman voulait notamment éviter le fait qu’une libération de Gilad Shalit soit perçu comme un échange de prisonniers ne voulant pas se lier à de possibles problématiques sécuritaires.



Cette année le 15 mars 2011, le businessman israélien Kobi Sidi a lancé une initiative destinée à faire en sorte que la totalité des habitants de l’Etat d’Israël stoppent leurs activités à 11 heures du matin. Certains activistes ont tenté d’arrêter les convois transportant de la nourriture à la bande de Gaza, gouverné par le Hamas.



Ces derniers mois, la teneur de la mobilisation pour la fin de la captivité du, désormais, sergent caporal Shalit, a changé de ton. Certains soutiens de la famille Shalit ont décidé d’adopter un ton plus dur envers le gouvernement afin que celui-ci accélère les pourparlers menant à une éventuelle libération.



Le frère de Gilad, Yoel Shalit, avait notamment parlé de « l’incapacité du gouvernement à agir ». Un mois plus tard, lors de l’anniversaire des cinq ans de captivité de Gilad plusieurs acteurs et chanteurs israéliens ont été filmés passant une heure seuls dans une cellule censée ressembler à celle du soldat maintenant libre.



Quelques semaines après, Aviva, Noam et Yoel Shalit ainsi que la petite amie de Noam, Yaara Winkler, se sont enchainés au domicile de Benyamin Netanyahu.



Des activistes ont également tenté de faire en sorte de que les visites aux prisonniers palestiniens soient retardées ou annulées.



De nombreux soutiens de la famille Shalit estiment que l’abattage médiatique effectué depuis plus de cinq ans est l’une des causes majeures de la décision du gouvernement Netanyahou de réaliser l’échange historique d’un otage israélien pour 1027 prisonniers palestiniens.



Photo : D.R.



Source : Guysen News




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