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Publié le 6 Octobre 2011

Le Hamas rend plus difficile l’accès de la bande de Gaza aux journalistes étrangers

L'organisation non-gouvernementale Reporters sans frontières s'en indigne, mercredi 5 octobre 2011, dans un communiqué:



"Maintenant, tout journaliste étranger désirant se rendre à Gaza pour y couvrir un évènement doit obtenir une autorisation préalable du ministère de l’Intérieur à Gaza. L’examen de cette demande peut prendre plusieurs jours. Le gouvernement du Hamas justifie ces restrictions par un souci de sécurité et de contrôle, suite notamment à l’assassinat du militant italien Vittorio Arrigoni par un groupe armé, le 15 avril dernier.
Les journalistes devront désormais remettre un dossier comprenant une photocopie de leur passeport, des photographies d’identité et mentionner un garant sur le territoire gazaoui. D’autre part, les points de passage de Rafah et Erez ont été fermés, comme l’a annoncé le secrétaire du ministère de l’Intérieur, Kamel Abu Madhi, ce qui restreint l’accès à Gaza."



Examen préalable à tout projet de reportage, garde-chiourme pour accompagner les journalistes, voilà qui rappelle furieusement l'Irak de l'époque Saddam Hussein, la Libye de Mouammar Kadhafi ou l'Iran de Ali Khameneï.



La Foreign Press association, qui bataille régulièrement contre les autorités israéliennes et palestiniennes pour garantir la liberté de travail des journalistes étrangers, s'est saisie du dossier, avec l'espoir de faire revenir le Hamas sur sa décision (les journalistes israéliens sont interdits de Gaza par leur gouvernement par crainte d'enlèvement).



Photo : D.R.



Sources : Reporters sans Frontières ; le Monde du 6 octobre 2011