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Publié le 30 Juin 2011

Neuf autres Français sont retenus dans le monde

Quatre salariés d’Areva, un agent des services de renseignement, le franco-israélien Gilad Shalit, et trois humanitaires enlevés au Yémen sont aujourd’hui prisonniers.




Soulagement des familles des deux journalistes libérés. Mais angoisse des familles des autres Français toujours retenus en otages dans le monde. Ils sont neuf à l’heure actuelle : quatre employés du groupe Areva au Niger, un agent des services du renseignement en Somalie, le soldat franco-israélien Gilad Shalit, dans la bande de Gaza, plus trois travailleurs humanitaires enlevés au Yémen. Pour eux, les négociations continuent dans la discrétion en vue d’une future libération.



Quatre Français aux mains d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) au Niger



Il s’agit de Daniel Larribe, Thierry Dol, Pierre Legrand et Marc Ferret, des employés des groupes Areva et Vinci qui travaillaient sur le site d’extraction d’Arlit dans le nord du Niger. Ils ont été capturés le 16 septembre 2010, avec trois autres personnes, un Togolais, un Malgache et une Française originaire de Saint-Céré, dans le Lot, Françoise Larribe, l’épouse de Daniel.



En février dernier et après cinq mois de détention, ces trois derniers ont été libérés dans une zone située à la jonction des frontières de l’Algérie, du Mali et du Niger. Depuis, les négociations se poursuivent. De son côté, Françoise Larribe, âgée de 60 ans et atteinte d’un cancer au moment de son enlèvement, fait tout pour que l’on n’oublie pas son mari et les autres salariés.



Un agent de la DGSE détenu en Somalie



Outre ces quatre otages, un agent de la direction générale de la Sécurité extérieure est détenu en Somalie depuis le 14 juillet 2009. L’espion est présenté sous le nom de Denis Allex, son identité réelle n’ayant pas été révélée. Il serait détenu à Mogadiscio ou dans la périphérie de la capitale sous contrôle des islamistes shebabs.



Il a été enlevé avec un autre agent, otage d’un mouvement allié des shebabs, le Hezb Al-Islam. Ce dernier avait recouvré la liberté fin août 2009. La dernière preuve de vie de Denis Allex est apparue en juin 2010 dans une vidéo mise en ligne sur des sites islamistes. Il y énumérait les revendications de ses ravisseurs, notamment la cessation de tout soutien politique ou militaire de la France au gouvernement somalien.



Gilad Shalit, otage depuis cinq ans



À ces cinq otages, le ministère des affaires étrangères ajoute le soldat israélien Gilad Shalit, qui a également la nationalité française. Il est le plus jeune des otages, âgé de 24 ans, et celui qui est détenu depuis le plus longtemps, cinq années. Ses proches n’ont pas de nouvelles de lui depuis septembre 2009, date à laquelle est arrivée une vidéo échangée contre la libération de prisonniers palestiniens.



Le jeune homme a été capturé le 25 juin 2006 par un commando de trois groupes armés palestiniens de Gaza, dont l’un relevant du Hamas au pouvoir dans ce territoire, qui veut échanger le soldat contre des prisonniers palestiniens détenus en Israël. Ses parents ont récemment porté plainte pour enlèvement, séquestration, actes de torture et barbarie en France pour tenter de faire avancer les choses.



Trois humanitaires enlevés au Yémen



Enfin, trois autres Français sont au cœur des préoccupations de la diplomatie française. Il s’agit de trois humanitaires de l’ONG Triangle génération humanitaire, enlevés le 28 mai dernier à Seyoun, dans la province désertique du Hadramout, au Yémen. Ils travaillaient dans cette région depuis mars 2011 pour remettre en état les systèmes d’irrigation et les barrages de protection des routes détruits après des inondations en 2008.



Le Quai d’Orsay ne parle pour le moment que d’un enlèvement et non d’une prise d’otages, car l’action n’a pas encore été revendiquée. Mardi 28 juin, les autorités yéménites ont affirmé que les trois Français avaient été localisés et qu’ils étaient en vie, sans avoir toutefois pu identifier les ravisseurs. « Ce sont des informations que nous cherchons à vérifier », indique le ministère des affaires étrangères.



(Article d’Estelle Maussion publié dans la Croix du 30 juin 2011)



Photo : D.R.



Source : Jérusalem Post



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