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Publié le 20 Avril 2010

Quoi de neuf a la «maison sublime» ?

Le Conseil d’Administration de « La Maison Sublime de Rouen », association qui s’est donnée pour but la sauvegarde et la mise en valeur de l’un des lieux de mémoire juifs les plus anciens de France, siège probable d’une yeshiva datant du 12ème siècle, s’est réuni le lundi 19 avril 2010 au Cloître des Pénitents de Rouen. En présence, notamment, du président de l’association, l’historien Jean-Robert Ragache et de Jacques-Sylvain Klein, auteur de l’ouvrage de référence « La Maison Sublime. L’école rabbinique et le Royaume juif de Rouen », le CA a commencé ses travaux par une communication agrémentée de projections de documents très intéressants, d’Yves Lescroart, secrétaire général du patrimoine cultuel, sur de nouvelles observations relatives à l’architecture du bâtiment. « Ce sont de modestes avancées, a dit l’intervenant, mais on n’a pas fini de décrypter ce monument ».




C’est le rabbin de la ville, a-t-il été rappelé au cours des discussions, Élie Marciano, qui avait, en août 1976, alerté les autorités sur la présence, sous la cour d’entrée du Palais de Justice de Rouen de la « Maison Sublime ». C’était un vendredi 13, racontent des témoins et, par chance, on était en année de sécheresse, ce qui a permis aux murs découverts au cours des excavations qui ont suivi, de ne pas être inondés. Depuis, une convention a été signée avec la ville de Rouen qui autorise une visite par semaine des lieux, le mardi après-midi avec 18 personnes accompagnées d’un guide. Une investigation conduite par la DRAC, sur une période de probation de dix ans devrait permettre de modifier éventuellement les conditions de ces visites.



Max Polonowski, conservateur en chef du Patrimoine, conservateur du Musée des Plans-reliefs, a donné, lui, des informations techniques sur les possibilités de fouilles dans la cour du Palais de Justice et, surtout, dans l’ancienne École Pouchet, susceptible de receler de véritables trésors, qui permettraient, notamment, par l’analyse de débris alimentaires, de se faire une idée plus précise des pratiques de la communauté juive rouennaise au Moyen Âge.



Le CRIF, qui s’intéresse de très près à la conservation de ce véritable joyau du patrimoine juif qu’est « La Maison Sublime » avait envoyé sur place, il y a deux ans, en juin 2008, une délégation de dirigeants de la communauté juive, conduite par le président Richard Prasquier. D’autres manifestations de ce genre sont envisagées à l’avenir.



Jean-Pierre Allali, membre du Bureau Exécutif du CRIF, et, par ailleurs, membre du Conseil d’Administration de « La Maison Sublime » assistait à cette réunion du CA.



Photo : D.R.