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Publié le 3 Septembre 2019

Actu - Le poing levé contre les violences faites aux femmes

Ce mardi 3 septembre commence en France le Grenelle des violences conjugales, annoncé il y a quelques semaines par la Secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, et le Gouvernement. Ce Grenelle s'inscrit dans la grande cause nationale de lutte contre les violences envers les femmes. Le Crif a rencontré ses associations membres et sa Commission qui s'investissent dans ce plan national.

Depuis le début de l'année, 101 femmes sont décédées sous les coups de leurs conjoints ou partenaires. 

"Il faut arrêter le massacre !"

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Le premier Grenelle des violences conjugales, notamment porté par Marlène Schiappa, Secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, commence aujourd'hui en France. Il a pour but de faire entendre les voix des différentes associations, familles et femmes concernées directement ou indirectement par les violences faites aux femmes. A l'issue de ce Grenelle, le Gouvernement sera chargé de proposer des mesures concrètes contre le fléau des violences conjugales. A la fin de cette première journée, le Premier ministre Edouard Philippe a déjà annoncé des mesures concrètes du Gouvernement.

A l'occasion du lancement de ce Grenelle, le Crif a rencontré ses associations membres et sa Commission qui s'investissent dans la grande cause nationale de la lutte contre les violences faites aux femmes.

La Commission du Crif "Femmes dans la Cité"

Le travail de la Commission "Femmes dans la Cité" est axé autour de trois problématiques principales : le leadership féminin, la condition féminine dans le judaïsme, et la lutte contre les violences conjugales. "Un travail important est mené sur les violences envers les femmes au sein de la Commission. Beaucoup d'avocates membres de la Commission sont engagées sur cette problématique." explique Nathalie Cohen-Beizermann qui préside la Commission "Femmes dans la Cité".

"Nous sommes actuellement en train de préparer un fascicule à destination des femmes victimes de violence familiale. Il s'agira d'une sorte de guide pour les orienter au mieux." précise t-elle.

Au mois de juin, certaines membres de la Commission avait interpellé Marlène Schiappa lors de sa conférence-débat aux Amis du Crif. Elles avaient attiré son attention sur le besoin de créer des abris pour les femmes en situation de danger immédiat. Marlène Schiappa avait proposé de les rencontrer pour discuter plus encore de ce projet.

 

La Coopération féminine, du Fonds Social Juif Unifié

Il y a 12 ans, Evelyne Berdugo - actuelle Présidente de la Coopération féminine, et Nathalie Cohen-Beizerman, Présidente de la Commission du Crif "Femmes dans la Cité" créent l'association Noa Oser le dire.  L'association propose d'abord une Charte communautaire, signée par l'OSE, le CASIP, le FSJU, le Consistoire, la Wizo, et la Coopération Féminine. 

L'outil principal de l'association est une plateforme communautaire d'écoute sur laquelle les femmes victimes de violences peuvent appeler et discuter avec des écoutant.e.s formé.e.s. Le but de cette plateforme est de briser les tabous au sein de la communauté juive française et de comprendre à quel degrès le problème de la violence conjugale touche les Françaises juives.

"Noa Oser le dire a tout de suite connu un très grand retentissement dans la communauté" raconte Evelyne Berdugo. "Notre mission est d'écouter la détresse de ces femmes, de leur donner accès aux personnes référentes pertinentes pour leurs histoires, et enfin de les aider et de les orienter au mieux" précise t-elle.

Aujourd'hui, Noa Oser le dire est également ouverte aux femmes victimes de violence familiale, une violence qui touche aussi les enfants.

"80% des appels reçus concernent la violence psychologique. En 12 ans d'existence, nous n'avons pas eu de cas de féminicide, ni de femmes à la rue suite à des violences conjugales" constate Evelyne Berdugo.

"Le tabou n'est pas entièrement brisé mais les femmes savent qu'elles ont le droit de parler, de se confier. Elles savent qu'elles ne sont pas seules." conclue t-elle.

 

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La WIZO (Women's International Zionist Organization)

L'une des trois missions de la WIZO est le travail autour du statut des femmes. La question des violences conjugales fait partie intégrante de ce travail. 

Diana-Paola Lévy, Présidente de la WIZO France - et vice-Présidente de l'association Noa Oser le dire, nous a expliqué quels étaient les différentes actions de la WIZO vis à vis des violences faites aux femmes. "En Israël d'abord, la WIZO a mis en place des 'shelters' [foyers] qui accueillent, soignent et traitent les hommes violents. Ces hommes deviennent ensuite eux-mêmes des thérapeutes au sein des 'shelters', et viennent en aide à ceux qui en ont besoin. Ce concept est unique et les premiers résultats sont très satisfaisants. En France, la WIZO a créé au mois de mars dernier une commission dédiée à la question des violences conjugagles : WIZO, le poids des maux." 

Cette commission, menée par les dynamiques Béatrice et Régine, propose aux femmes de s'engager à travers des journées d'échanges et de réflexions sur la problèmatiques des violences faites aux femmes. Il existe aujourd'hui trois antennes en France de WIZO, le poids des maux : à Paris, à Strasbourg et dans la Sud de la France.

"Notre ambition est de développer cette nouvelle commission partout en France et de renforcer nos moyens." explique Diana-Paola Lévy. "WIZO, le poids des maux est notre manière de nous impliquer pleinement dans la grande cause nationale de la lutte contre les violences conjugales." ajoute t-elle.

Grâce à cette commission et à ses nombreux travaux sur le sujet, la WIZO travaille en équipe avec les autres associations pour libérer la parole des femmes et venir en aide à celles qui le demandent. 

 

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