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Publié le 24 Avril 2012

Après Istanbul, les promesses iraniennes

DEBKAfile Special Report April 21, 2012, 1:53 PM (GMT+02:00)

Traduit de l’anglais par la lettre d’information du CRIF

 

L’important Ayatollah Ahmad Jannati, président du Conseil des gardiens de la révolution, a, dans son sermon du vendredi 20 avril 2012, couvert de louanges l’équipe de négociateurs iraniens à la récente rencontre d’Istanbul, et a demandé la fin des sanctions économiques vis-à-vis de l’Iran.

Depuis que les Occidentaux ont officiellement accepté le droit de l’Iran à un enrichissement nucléaire à des fins pacifiques, il est évident que ces discussions avec les six puissances mondiales ont été un succès pour l’Iran

« Depuis que les Occidentaux ont officiellement accepté », a-t-il dit,  « le droit de l’Iran à un enrichissement nucléaire à des fins pacifiques, il est évident que ces discussions avec les six puissances mondiales ont été un succès pour l’Iran. »

 

Cependant, a continué l’Ayatollah Jannati, « si l’hostilité des Occidentaux continue de se manifester et s’ils tentent de prolonger les sanctions et les pressions, l’Iran quittera la table des négociations. »

 

Les sources iraniennes confirment que l’Iran se vante publiquement de ses gains sur le front diplomatique. Depuis qu’ils ont reçu en secret des Américains un cadre nouveau  de propositions, les Iraniens considèrent que les discussions directes avec les États-Unis sont désormais un point acquis, même si elles n’ont pas été rendues officielles. Pensant être sur une ligne victorieuse, ils font maintenant pression pour obtenir l’annulation des sanctions économiques, «de façon à gagner la confiance du peuple iranien».

 

Les milieux informés européens pensent que l’administration américaine va bientôt décider de diminuer les sanctions par étapes successives.

 

Vendredi 20 avril, le Professeur Frédéric W. Kagan, historien militaire et membre de l’American Enterprise Institute, a publié un article sous le titre « P5 +1 cède sur les lignes rouges au cours des discussions nucléaires avec l’Iran ». Il soutient que les États-Unis n’ont respecté ni les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, ni les exigences de l’AIEA demandant à l’Iran de rendre ses installations accessibles. Ils se seraient contentés d’un engagement des Iraniens de limiter leur développement nucléaire au seuil de la capacité militaire. Le Pr Kagan ne semble pas partager la confiance de l’administration Obama dans les promesses de Téhéran.

 

Le 3 avril 2012, Hillary Clinton avait déclaré à la suite de conversations avec les Iraniens et avec des experts religieux, qu’elle avait été impressionnée par une fatwa émise le 10 mai 2005 par le Leader suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei et envoyée à l’Agence Internationale de l’Énergie atomique à Vienne. Suivant cette fatwa, la fabrication et la possession d’armes nucléaires étaient un pêché pour l’Islam.

 

Voici ce que dit Mme Clinton : « Cette affirmation de principes et de valeurs est une introduction intéressante pour commencer des négociations. Il est important de savoir si ces convictions sont authentiques, et nous allons le vérifier ».

 

On ne s’est apparemment pas demandé si cette fatwa avait été respectée depuis 2005, et on ne s’est pas demandé pourquoi le Président Obama a soudainement considéré cette décision ancienne comme une garantie suffisante permettant de penser que Téhéran respecterait ses engagements, en échange des concessions majeures que lui octroyait Washington pour son programme nucléaire.

 

Trois chercheurs israéliens, Y. Carmon de Memri, Ayelet Savyon et l’ancien ambassadeur à l’ONU Dore Gold, ont écrit le 20 avril, qu’ils n’avaient pas trouvé réellement trace d’une fatwa émise par l’Ayatollah Khamenei interdisant la fabrication et la possession d’armes nucléaires.

 

La volonté d’Israël d’empêcher un Iran nucléaire, considéré comme une menace existentielle, risque de générer un conflit avec le président Obama, suspect d’être laxiste sur des principes qui ont été acceptés  en commun, alors que les principaux dirigeants israéliens observent avec inquiétude ces discussions  avec l’Iran.

 

Dans son discours à la veille du jour de la Shoah, mercredi 18 avril, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a dit très clairement : « Jamais je n’esquiverai la vérité sur la menace nucléaire iranienne que ce soit à l’ONU, à Washington ou à Jérusalem ».

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