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Publié le 13 Décembre 2013

Arméniens, Berbères et Juifs, mémoire et citoyenneté partagées

C'est un trio original et probablement inédit qui a été réuni le 10 décembre 2013 au soir sous l'égide de l'UGAB-Paris (Union Générale Arménienne de Bienfaisance) dans ses locaux parisiens.

Après la projection d'une version courte du film de Kamal Hachkar « Tinghir-Jérusalem, les échos du mellah », qui tourne autour de la question : « Pourquoi les Juifs du Maroc en général et de Tinghir, en particulier, ont-il quitté leur terre ancestrale pour rejoindre en masse l'État d'Israël ? », sont intervenus Alexis Govcyian, président de l'UGAB-Europe, conseiller régional d' Île-de-France, Mustapha Saadi, coordinateur du Réseau Citoyen des Berbères de France, conseiller régional d' Île-de-France, Leila Diri, conseillère régionale d' Île-de-France et Jean-Pierre Allali, membre du Bureau exécutif du CRIF.

 

Dans son intervention, Jean-Pierre Allali a fait notamment remarquer que si l'appel messianique du retour à la Terre Promise a pu motiver certains Juifs, comme le film tend à le suggérer, la plus grande partie de ceux qui ont choisi l'exil l'ont fait, contraints et forcés, la vie étant devenue difficile, voire impossible pour eux en terre d'islam.

 

La discussion avec le public qui a suivi et a duré jusque tard dans la nuit a porté sur des sujets aussi divers qu'intéressants : la laïcité à la française, l'intégration, le racisme, l'antisémitisme, la spécificité culturelle des Berbères et de la langue amazigh, l'origine des Berbères, la Kahéna, reine juive et berbère, le génocide des Arméniens dont on célébrera le centenaire en 2015, les premières dynasties arméniennes ou encore les Juifs touaregs.