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Publié le 18 Novembre 2015

Bien choisir ses amis, c'est important

"La France et l’Europe commencent à réaliser qu’elles sont en guerre"

Publié sur le Blog Récits d'Actu le 18 novembre 2015
 
Le 1er octobre dernier, on pouvait lire une interview de l’ancien juge antiterroriste Marc Trévidic dans Paris-Match. Il y affirmait que la menace était « à un niveau maximal, jamais atteint jusqu’alors », que la France en était la « cible principale » et que nous n’étions « plus en mesure de prévenir les attentats »,  les moyens affectés à la lutte antiterroriste étant « clairement devenus très insuffisants ».
 
Aujourd’hui, une nouvelle fois, la France est meurtrie.
 
Une nouvelle fois…
 
La nouvelle n’est donc pas une surprise. La menace était connue, des attentats avaient déjà eu lieu, et tout indiquait que ce ne seraient pas les derniers. L’Etat Islamique avait fait part de son intention d’attaquer la France. La seule inconnue était l’efficacité des services de sécurité à empêcher l’exécution des menaces, dans un domaine où l’erreur n’est pas permise. Les services ont certainement empêché d’autres carnages, mais nous savons désormais que la dernière tentative est passée entre les mailles du filet.
 
Les attentats ont eu un effet collatéral : le président iranien Hassan Rohani, qui devait être reçu officiellement par François Hollande, a reporté sa visite. Il n’a pas manqué de faire une déclaration « au nom du peuple iranien, qui a été lui-même victime du terrorisme », son ministre des affaires étrangères Mohammad Javad Zarif renchérissant : « Les événements de Paris montrent une nouvelle fois que le terrorisme et l’extrémisme sont une menace internationale et une coopération internationale est nécessaire pour lutter contre ce phénomène. La République islamique d’Iran participera activement à cette lutte ».
 
Ceci venant des représentants d’un régime qui fit son entrée sur la scène internationale en 1979 en gardant des civils américains otages pendant 444 jours, qui tua 84 personnes dans l’attentat de l’AMIA à Buenos Aires en 1994 et qui soutient aujourd’hui des organisations terroristes islamistes comme le Hezbollah. Est-il moralement défendable de traiter avec une « république islamique d’Iran » peu républicaine mais organisée en théocratie islamique, qui utilise elle-même activement des méthodes terroristes et qui menace ouvertement un état démocratique, Israël, de destruction ? Peut-on dénoncer le terrorisme lorsqu’on en est victime et développer en même temps des relations avec de tels interlocuteurs ?... Lire l'intégralité.