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Publié le 20 Avril 2016

Cérémonie du 73e anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie

"Les combattants du ghetto de Varsovie ont surgi de la nuit pour nous montrer qu’il y a toujours de l’espoir quand on a le courage de dire non".

Mardi 19 avril 2016, comme chaque année, le Crif a rendu hommage aux héros juifs du ghetto de Varsovie en organisant la cérémonie commemorative du 73e anniversaire du soulèvement, qui s'est déroulée au Mémorial de la Shoah à Paris.
 
Elle a été ouverte par Claude Hampel, Président de la Commission du Souvenir du Crif, qui a rappelé dans son allocution que c'était "le jour de Pessah, fête de la libération, (que) les nazis sont entrés dans le ghetto pour déporter ses survivants." Jacques Fredj, le Directeur Mémorial de la Shoah, est ensuite intervenu, puis c'est l'Ambassadrice d'Israël en France, Aliza Bin Noun, qui a pris la parole, pour rappeler que "l'histoire de la Shoah ne se résume pas à la mort par soumission". "L'histoire de l'acte héroïque du soulèvement du ghetto de Varsovie est un des fondements de l'Etat d'Israël... Malheureusement, plus de 70 ans après la fin de la guerre, l'antisémitisme, le négationnisme, n'ont pas disparu en Europe", a-t-elle regretté, saluant "l'effort du gouvernement de la France contre l'antisémitisme et le négationnisme".
 
"C'est un honneur pour moi que de rendre hommage au combat, au sacrifice des juifs confinés dans le ghetto. Le soulèvement du ghetto de Varsovie a été un cri jeté à la face du monde pour le sortir de son indifférence", a déclaré à sa suite Andrzej Byrt, l'Ambassadeur de Pologne en France. "A nous de nous montrer à la hauteur du grand peuple juif", a-t-il exhorté. 
 
Roger Cukierman, Président du Crif, est ensuite intervenu pour rappeler que "les créateurs du Crif, pendant la guerre, ont voulu que le devoir de mémoire soit une des missions essentielles" de l'institution."Au moment où des Juifs sont tués au seul motif qu’ils sont juifs il est indispensable de rappeler le souvenir de nos frères. Les combattants du ghetto de Varsovie ont surgi de la nuit, du fond du puits, de la mort, pour nous montrer à nous leurs descendants, qu’il y a toujours de l’espoir quand on a le courage de dire non. Ils ont marqué la renaissance du peuple juif, le refus de l’anéantissement... C’est leur courage qui a guidé les pas des fondateurs de l’Etat d’Israël... Nous leur devons respect, fidélité et amour, car ils nous ont donné, ils nous donnent la fierté d’être juifs", a insisté le Président du Crif.
 
Enfin,le Président de l'UEJF, Sacha Reingewirtz, a rappelé que "le combat contre l’antisémitisme est en marche, bataille après bataille", qu'il "se mène aussi sur le terrain, dans les Universités". "Transmettre la mémoire du combat des insurgés du ghetto de Varsovie, c’est se rappeler que la bataille n'est jamais perdue, et y puiser de la confiance pour envisager l'avenir", a-t-il conclu.
 
Son allocution a été suivie par une sonnerie aux morts, puis la lecture du poème "J'ai eu un visage, comme vous, une bouche qui priait, comme vous...", par Noam Morgensztern de la Comedie française. Enfin, l'hymne du ghetto de Vilnius, devenu hymne de la Résistance juive, a été chanté par Talila.