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Publié le 20 Février 2017

#Crif - Bariza Khiari, Sénatrice de Paris et Présidente de l'Institut des Cultures d'Islam, reçue au Crif

La Commission pour les relations avec les Musulmans a tenu le 9 février 2017 sa sixième réunion de la saison 2016-2017.

Il s'agissait d'une nouvelle audition, dont la thématique était "Comment lutter contre la radicalisation?". Notre invitée était Madame Bariza Khiari, Sénatrice de Paris et Présidente de l'Institut des Cultures d'Islam.

Née en Algérie, Madame Khiari a pratiquement toujours vécue en France, et elle a raconté aux membres présents son propre parcours fait d'engagements successifs, d'abord contre le racisme au MRAP, puis politique au sein du Parti Socialiste, jusqu'à son élection au Sénat en 2004, où elle a été élue Vice Présidente. Elle a dit l'importance de l'Institut des Cultures d'Islam, conçu pour donner aux jeunes musulmans la connaissance d'une civilisation qu'ils connaissent très mal ; pour elle, il est important aussi de leur donner une initiation aux trois monothéismes, "l'Islam étant la continuation du Judaïsme et du Christianisme".

Bariza Khiari a fait partie des contributeurs de la série de notes "Valeurs d'islam", publiées par la Fondation Fondapol dirigée par Dominique Reynié, que nous avions reçu le 17 janvier.

Sa contribution était intitulée : "Le Soufisme. Spiritualité et Citoyenneté".

Nous l'avons d'abord interrogée sur le Soufisme, connu en général pour sa dimension mystique mais peu sur le plan de son engagement dans la Cité. Plusieurs questions ont porté sur ce sujet. Comment le résumer ? Loi sécularisée ? Humanisme ? Introspection critique ? Exégèse des textes sacrés? Quel est l'importance numérique du Soufisme aujourd'hui, en France et au Maghreb, où il est en opposition directe à l'intégrisme wahabbite ?

Nous l'avons ensuite interrogée sur d'autres thématiques, ayant déjà fait l'objet d'échanges avec des invités précédents auditionnés sur le même sujet. Par exemple : "Comment aider les enseignants, confrontés dans certaines classes à des difficultés lors de cours portant sur la Shoah ou l'histoire des religions ?" ; " Est-ce que la radicalisation d'une partie de la jeunesse n'est pas le reflet direct d'une perte d'autorité morale des politiques, du monde enseignant, des médias, en gros des élites ?" ; "Peut-on vraiment parler d'islamophobie, alors que les Français ont fait preuve d'un grand sang froid après les attentats ?".

Un débat animé a suivi ensuite, en présence du Président du Crif, Francis Kalifat, et du Directeur exécutif Robert Ejnes.

 

Le Président délégué,

Jean Corcos