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Publié le 20 Janvier 2017

#Crif - Compte rendu de la conférence organisée par le Crif Rhône Alpes sur la paix au Proche Orient

Le 15 janvier 2017 une « Conférence internationale pour la paix au Proche Orient » est organisée par la France avec plus de 70 états mais en l’absence d’Israël et de l’autorité palestinienne. En cette journée, pour témoigner de leur solidarité et de leur attachement à Israël, le CRIF Auvergne-Rhône- Alpes, le Consistoire Régional, le Bnai - Brith et d’autres associations juives lyonnaises ont appelé à moment de réflexion et d’échanges autour de toutes les problématiques nationales et internationales qui nous interpellent aujourd’hui avec deux intervenants prestigieux.
Le 15 janvier 2017 une « Conférence internationale pour la paix au Proche Orient » est organisée par la France avec plus de 70 états mais en l’absence d’Israël et de l’autorité palestinienne.
 
Pour marquer sa solidarité et son attachement à Israël confronté à un isolement grandissant le CRIF Auvergne Rhône-Alpes a organisé, le même jour, avec à ses côtés le Consistoire Régional, le Bnai - Brith régional et d’autres associations juives, un après-midi de réflexion et d’échanges en présence de deux experts, Frédéric Encel, docteur en sciences politiques, maître de conférences à Sciences-Po Paris et Le grand Rabbin Gilles Bernheim.
 
Les propos de Frédéric Encel ont porté sur : La France, Israël, et l’Islam…
 
Ceux de Gilles Bernheim ont été sur : les enjeux du judaïsme Français et des juifs de France dans le contexte d’aujourd’hui.
 
Tour à tour, devant un parterre réunissant presque 300 personnes, chacun a présenté son point de vue.
 
Frédéric Encel nous a brossé, malgré les dernières prises de positions de la France, un tableau plutôt optimiste, insistant bien pour dire que l’objet de cette conférence était surtout de faire revenir la France sur la scène internationale, s’appuyant sur ses acquis militaires tant au Mali qu’en Irak et profitant de l’absence du moment sur cette partie du monde des autres pays Européens, voir même des Etats-Unis.
 
En fait cette conférence n’aura aucune incidence exécutoire, les deux protagonistes en étant absents et par contre, par la voix de François Hollande, elle a permis à la France de réaffirmer qu’aucune décision prise unilatéralement ne pourrait être adoptée.
 
L’approche de G. Bernheim a plutôt fait appel à un raisonnement philosophique.
 
Tirant petit à petit le fil de sa pensée, il a parlé de spiritualité sans laquelle aucune compréhension, ni dialogue, selon lui, n’est possible entre croyants et non croyants.
 
Cette spiritualité est nécessaire pour que la laïcité puisse s’appliquer en démocratie. Or cette spiritualité est mal en point en ce début de 21iè siècle où règne la confusion entre égalité et indifférenciation, en ce 21iè siècle où l’on a oublié que les droits n’ont de valeur que s’ils s’assortissent de devoirs.
 
La pensée collective est aujourd’hui complètement dévalorisée depuis l’échec du nazisme et du communisme.
 
La religion juive, pensée collective, est considérée comme archaïque.
 
L’image du juif faible, fragile, intelligent a laissé place à l’image du colon agressif, d’une nation puissante avec des frontières sûres, d’une nation construite sur des terres volées aux Palestiniens….
 
Si théologiquement le christianisme reconnait aujourd’hui sa filiation avec le judaïsme, l’islam s’estime être le seul porteur réel du message divin que les juifs auraient faussé.
 
L’âme de Mohamed est passée par Jérusalem pour monter au ciel, en vertu de quoi Jérusalem est revendiquée.
 
En conclusion, il s’interroge sur ce qu’il reste aujourd’hui de l’élan de fraternité apparu après Charlie hebdo en 2015 et remplacé aujourd’hui après le Bataclan par « même pas peur »…
 
Souhaitons que les évènements futurs ne prennent que la part de positif de nos deux orateurs…
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