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Publié le 15 Décembre 2017

#Crif #Jerusalem - Si je t'oublie Jérusalem, éditorial de Francis Kalifat, Président du Crif

A l'occasion de Yom Yerushalaim (Jour de Jérusalem), qui a lieu ce week-end en Israël, le Crif vous propose de découvrir ou redécouvrir l'éditorial de Francis Kalifat sur la Ville Sainte. Il avait été publié en décembre dernier, à l'annonce du transfert de l'Ambassade américaine à Jérusalem.

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont annoncé le transfert prochain de leur ambassade en Israël de Tel Aviv à Jérusalem.

Sans tarder le Crif a salué cette reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l'Etat d'Israël. 

Certains se sont émus de cette position qui, il est utile de le rappeler est celle du Crif depuis plus de quinze ans. Elle est réitérée, chaque année, par le Président du CRIF dans son adresse au Président de la République le soir du diner annuel de l’institution.

Je sais aussi que parmi eux, certains sont des amis sincères des Français juifs et d'Israël.

A ces amis je veux expliquer notre position et rappeler simplement que Jérusalem est depuis 3000 ans la capitale spirituelle du peuple juif.

Pour les Juifs du monde entier, qui de tous temps, aux quatre coins du monde, ont toujours conservé Jérusalem au cœur de leurs aspirations spirituelles, religieuses, culturelles et politiques, cette annonce marque enfin la reconnaissance de l'histoire juive de Jérusalem, depuis les temps bibliques.

Cette annonce n'est pas qu'un message aux Israéliens, c'est avant tout un message à l'ensemble du peuple juif.

C’est  aussi une réponse aux tentatives de falsification historique et à l'infamie des résolutions votées récemment à l'UNESCO et à l’ONU niant l'histoire juive de Jérusalem, dans le silence complice de tous ceux qui aujourd’hui condamnent avec force et souvent mauvaise foi la décision des Etats Unis.

Ne pas saluer cette reconnaissance aurait été pour nous un déni, le déni de notre propre histoire.

A ceux qui s'interrogent, je rappelle aussi que le Crif n'a pas vocation à s'exprimer sur les enjeux politiques issus des négociations entre Israéliens et Palestiniens.

Mais, cette annonce du président des Etats-Unis ne présage en rien du résultat des négociations entre les parties pour aboutir, nous l’espérons, le plus vite possible, à une paix durable dans la région, avec deux Etats vivant côte à côte dans la sécurité.

La reconnaissance par les deux parties de la vérité historique n'est pas un obstacle à la paix. Elle est au contraire un préalable à toute démarche sincère de résolution du conflit.

Personne ne doute que la France, le moment venu, c'est-à-dire la paix venue, reconnaîtra Jérusalem comme capitale de l'Etat d'Israël et y installera notre ambassade.

Je veux seulement rappeler que la France n’a pas attendu la résolution du conflit pour charger le Consulat général de France à Jérusalem des relations avec l'Autorité palestinienne.

En un mot, reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël n'est pas exceptionnel, c'est au contraire la reconnaissance d’une évidence historique et d’une réalité sur le terrain que personne ne peut nier car Jérusalem est depuis longtemps le cœur de la démocratie Israélienne, le centre du pouvoir et le siège de la justice. Le Président de l’Etat, le Premier Ministre, les ministères, la Knesset et la cour Suprême sont tous installés à Jérusalem, cœur de notre histoire trimillénaire.

N’est-il pas temps de mettre fin à une anomalie, tolérée parce que transitoire. Il faut qu’elle cesse au nom de la vérité historique sur Jérusalem.

Francis Kalifat, Président du Crif

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