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Publié le 5 Juillet 2018

#Crif - La Commission d’Etudes Politiques du Crif a reçu Mme Souad Ayada, nouvelle Présidente du CSP

La Commission d’Etudes Politiques du Crif, présidée par le Professeur Raoul Ghozlan, a reçu Mme Souad Ayada, nouvelle Présidente du CSP (Conseil Supérieur des Programmes).
Madame Souad Ayada est agrégée de philosophie, puis Doyenne de l’Inspection Générale de Philosophie.
Elle a été nommée à la présidence du CSP par Jean Michel Blanquer, Ministre de l’éducation nationale. Le CSP a été créée en 2012 par Vincent Peillon. Il propose des programmes et l’autorité politique les retient et les diffuse.
 
Elle est également spécialiste de la spiritualité islamique et des systèmes métaphysiques de l’Islam. En janvier 2018, elle était devant la Commission des Affaires Sociales de l’Assemblée Nationale.
 
Elle critique aussi les manuels scolaires qui, sur le chapitre de l’Islam, ne répondent pas aux exigences de l’histoire critique. 
 
La question des programmes est importante car elle est au carrefour du savoir et de la formation de la communauté politique. En accord avec Stanislas de Haene, Professeur en neuropsychologie, elle insiste sur l’importance des sciences cognitives.
 
Le CSP est une instance indépendante. Les programmes doivent refléter la réalité politique ; c’est l’affaire de tous et pas l’affaire d’experts. Le CSP est composé de 18 membres, 3 députés, 3 sénateurs, 2 membres du CESE et 10 personnalités qualifiées nommées par le ministre. Il y travaille sur la saisine du ministre. Il ne faut pas de nombreux programmes mais un ajustement des programmes.
 
Voici ses propositions et observations : 
  • Il faut retourner à une terminologie grammaticale classique (sujet, verbe, complément). 
  • Pourquoi vouloir supprimer le « passé simple » ? (l’apprentissage du français et des maths relève-t-il de la politique ?)
  • Il faut revaloriser le raisonnement, le calcul ; réactualiser le mot démonstration. Il faut que les élèves écrivent plus. Dès le CP, il faut favoriser le « clavier ». 
  • On entend plus les syndicats que les enseignants
  • Il faut donner une plus grande autonomie aux établissements.
  • Au plan des manuels scolaires, le ministre veut labeliser certains manuels. Les éditeurs scolaires sont en concurrence pour séduire les professeurs et vendre leurs livres.
  • Parallèlement on assiste à l’explosion du nombre d’élèves du 93.
  • 20% des élèves qui arrivent en 6ème ne savent ni lire ni écrire.
  • Jean-Michel Blanquer souhaite rétablir le latin et le grec.
  • La forme du baccalauréat va être simplifiée en 2021.
  • Le CSP se heurte parfois aux professeurs dans son souhait de réformer les programmes.

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Souad Ayada et Raoul Ghozlan