Militant associatif, cet invité est le fondateur du « Collectif des musulmans progressistes et laïcs ». Ancien vice-président de SOS Racisme, il a été également maire-adjoint de Noisy-le-Sec. Engagé politiquement à gauche, il a été membre du Parti Socialiste depuis 25 ans mais l’a quitté récemment.
Nasser Ramdane Ferradj nous a d’abord raconté son parcours militant, qui a commencé par le syndicat lycéen FIDEL sous la présidence Mitterand. Il est rentré tout jeune à SOS Racisme, qui lui est tout de suite apparu en phase avec sa conception de la République et de la France. Il a évoqué, aussi, les années 80 lorsque des crimes contre des immigrés d’origine maghrébine étaient à l’époque nombreux, et ont vu un engagement juif pour les dénoncer. A l’époque, aussi, les « gens faisaient la différence entre Israël et les Juifs », et la défense des Palestiniens ne passait pas par l’antisémitisme comme aujourd’hui.
Que s’est-il passé depuis d’après notre invité ? D’une part, l’antisémitisme s’est implanté dans le pays, avec une synthèse entre des sources diverses : la propagande de Dieudonné, l’antisémitisme du prédicateur Youssef El Kardoui qui émet des fatwas pour les Musulmans européens, et les « Protocoles des Sages de Sion ». D’autre part, on a assisté à la l’émergence de l’islam politique que les responsables politiques – et en particulier la Gauche – n’ont pas voulu voir. Ainsi, il y avait eu une première « affaire de foulard » dans une école en 1989 mais à l’époque même SOS Racisme était contre une interdiction qui, imaginait-on, allait éloigner les jeunes filles de l’éducation. La Gauche n’a pas voulu voir non plus les dangers de la « ghettoïsation ». Trop d’élus ont joué sur le communautarisme, au lieu de soutenir SOS Racisme et des associations de quartier. L’accession à des postes de cadres dans les partis politiques pour les nouvelles générations de Français musulmans était difficile, et cela reste vrai aujourd’hui.
Enfin, Nasser Ramdane Ferradj a évoqué la position difficile de militants comme lui, pris aujourd’hui en étau entre une extrême-droite en pleine ascension, tenant des propos racistes (il est ainsi traité « d’islamiste »), et les islamistes qui ne le considèrent pas comme un musulman. Les médias écoutent plus volontiers les deux extrêmes, et l’époque présente est vraiment difficile : ainsi, des pseudo défenseurs de la Laïcité disent « qu’il faut lire Maurras », voire attaquent le Mémorial de la Shoah ou les institutions communautaires présentés comme « les Juifs d’en haut ».
Un débat animé a conclu cette audition très intéressante.
Jean Corcos, Président délégué de la commission
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#Culture - Une exposition à Amiens réunit des fiches de la préfecture sur les Juifs en 1942
L’exposition “Être juif dans la Somme” est présentée jusqu’au 18 février à la bibliothèque universitaire du campus de la Citadelle, à Amiens.
La vie de 40 Juifs amiénois résumée sur des fiches ont ainsi été redécouvertes par l’historien américain David Rosenberg.
Les fiches d’identification présentées dans cette exposition comportent le nom, date de naissance, lieu de naissance des parents et conjoints, nom de tout enfant au-dessus de 15 ans. Au verso, figurent aussi les empreintes digitales.
Ces fiches créées en juin 1942 au commissariat central de police à Amiens, et dans les sous-préfectures et mairies pour le reste de la Somme, ont été centralisées à la préfecture de la Somme.
Pour David Rosenberg, ces fiches sont une réelle avancée pour la connaissance de l’histoire de la Shoah dans la Somme.
Source : https://bit.ly/2RPnOut
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#Shoah - Deux Justes toulousains honorés pour leur action durant la seconde Guerre mondiale
Les Toulousains Raymonde et Roger Fontaneau ont été officiellement honorés du titre de Juste parmi les nations, par Yad Vashem. Raymonde a également été élevée au grade de Chevalier de la Légion d'honneur.
En effet, en 1944, le couple Fontaneau a accueilli et sauvé de la déportation Rachel Sattinger et ses enfants Colette et Gérard. Des enfants, qui, sept décennies plus tard, ont décidé d'honorer l'acte de courage de leurs bienfaiteurs.
Cette cérémonie fut aussi l'occasion pour les intervenants de rappeler que l'antisémitisme est toujours d'actualité.
Source : http://bit.ly/2BuzoRo