#Crif - Rencontre de Francis Kalifat avec Gilles Pécout, Recteur de l'Académie de Paris

Hier, mercredi 25 avril 2018, le Président du Crif Francis Kalifat a rencontré Gilles Pécout, Recteur de l'Académie de Paris. Ensemble, ils ont notamment discuté du danger de la libération de la parole antisémite et du rôle incontestable que l'école doit jouer pour favoriser le dialogue et les échanges dans la société française.

Photo : (De gauche à droite : Francis Kalifat, Président du Crif, Gilles Pécout, Recteur de l'Académie de Paris, et Serge Dahan, Trésorier du Crif)

Mercredi 25 avril, Francis Kalifat a été reçu par Gilles Pécout, Recteur de l'Académie de Paris.

Au début de la rencontre, Gilles Pécout a rappele l'histoire de l'Université de la Sorbonne, mettant notament en lumière le monument aux victimes du nazisme présent dans la Chapelle du bâtiment qui abrite la célèbre Université parisienne. Ce monument rend hommage aux professeurs et résistants de la Sorbonne, executés par les nazis.

Gilles Pécout a ensuite fait part au Président du Crif de sa préoccupation concernant le récent saccage du local de l'UEJF du Centre Tolbiac de cette même Université.

La discussion a porté sur Manifeste contre le nouvel antisémitisme paru récemment et sur le débat societal qu’il a entraîné. Gilles Pécout estime que "depuis 10 ans, il y a une absence de gêne pour exprimer des propos antisémites". Il a également rappelé les paroles de Jean-Paul Sartre sur le discours antisémite : "La parole antisémite n'est pas intellectuellement légitime".

Le Recteur de l'Académie de Paris a témoigné de son inquiétude face au harcèlement à l'école, quel que soit son motif et sa forme. Il reconnaît, à regret, une forme d'indifférence coupable. "Tout silence vis-à-vis d'un délit est un délit" estime t-il. Il avoue que l'école est dépassée par la puissance des réseaux sociaux, particulièrement en matière de prévention du harcèlement scolaire.

A propos de l'antisémitisme et de l'antisionisme, Gilles Pécout a insisté sur la necessité de "nommer correctement les choses et de dénoncer les confusions des termes".

Francis Kalifat et Gilles Pécout ont échangé sur la question épineuse des préjugés et de leur diffusion. Gilles Pécout a déclaré qu'un "combat névralgique" était à mener contre les préjugés notamment à l’école.

Gilles Pécout a rappelé qu'une forte vie inter-communautaire avait longtemps existé en France et qu'elle avait malheureusement progressivement disparu. Selon lui, l'école doit être l'espace privilégié pour la rencontre, l'échange et le dialogue. "On ne trouvera pas à l'école un éloge du communautarisme" a t-il conclu sur le sujet.

Gilles Pécout a tenu un discours ferme et engagé sur son combat et celui des Ministres qui lui sont attachés pour une école porteuse des valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité de la République française.

Francis Kalifat était accompagné par Serge Dahan, trésorier du Crif et Robert Ejnes, directeur exécutif.

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