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Publié le 23 Juin 2016

#Crif - Retour sur la conférence-débat du Crif autour du Maire de Nancy

Roger Cukierman, actuel président du CRIF, et Francis Kalifat, son successeur élu le 29 mai dernier, étaient reçus lundi par Laurent Hénart.
Publié dans Loractu le 21 juin 2016
 
Francis Kalifat, Président élu du Crif qui prend ses fonctions le 1er juillet prochain, a estimé lors d’une conférence de presse à Nancy (Meurthe-et-Moselle) lundi que les Français «n’ont pas montré de solidarité avec la communauté juive» frappée en 2012 à Toulouse et en 2015 à l’Hyper Cacher.
 
Roger Cukierman, actuel président du CRIF, et Francis Kalifat, son successeur élu le 29 mai dernier étaient reçus lundi après-midi par Laurent Hénart, maire (UDI) de Nancy. Un tour de France des représentants de la communauté juive qui s’organise dans un contexte particulier après les attentats de 2015 et le menace qui pèse toujours cette année. Outre les lieux sensibles – de culte ou non, la communauté juive et ses représentants sont particulièrement menacés par les profils radicalisés. «Nous avons une quinzaine de délégations régionales et dans la plupart des villes on peut vivre sa judaïcité normalement» selon M. Cukierman. Mais, «dans certains faubourgs de Paris ou de Marseille, une forte menace pèse sur toute la communauté» regrette celui qui va passer la main à Francis Kalifat.
 
Le Crif, qui organise chaque année un dîner très attendu où le chef de l’Etat prononce un discours, «n’est pas une organisation religieuse» assure son président. «Nous défendons la présence des juifs en France de manière politique. Au sein du Crif, il y a des associations religieuses et non religieuses» poursuit-il. «Les Français juifs ont vécu une période difficile. Cette période a été vécue dans l’indifférence générale de nos autres compatriotes» dénonce Francis Kalifat. Pour lui, «aucun Français n’est descendu dans les rues» lors de l’attentat de Toulouse en 2012 perpétré par Mohamed Merrah. «Alors que des enfants juifs ont été abattus à bout portant». «Aucun juif ne peut aujourd’hui imaginer que la marche du 11 janvier 2015 a pu être un élan de solidarité pour la communauté juive après l’attaque de l’Hyper Cacher. Il y a eu un vrai geste pour la liberté de la presse après l’attaque de Charlie Hebdo» poursuit celui qui prendra ses fonctions le 1er juillet. Selon lui les attentats du 13 novembre ont changé la donne, montrant «que tout le monde peut être visé». Lire l'intégralité.