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Publié le 25 Août 2016

#Radicalisation - Des profs fichés S ont été suspendus de l'Education nationale

Le ministère de l'Education nationale évoque "quelques cas" d'enseignants fichés S. Signalés par l'Intérieur, ils font systématiquement l'objet d'une procédure disciplinaire en vue d'une exclusion définitive

Des enseignants qui avaient été fichés S ont déjà été suspendus de l'Education nationale. "C'est arrivé", a indiqué ce jeudi Najat Vallaud-Belkacem sur Europe 1, sans donner d'ordre de grandeur. "Les informations nous sont automatiquement transmises par le ministère de l'Intérieur. Notre réponse est simple: suspension immédiate et procédure disciplinaire engagée (...) en vue d'une exclusion définitive", a déclaré la ministre de l'Education nationale. 

"Quelques cas"

Son entourage évoque "quelques cas" sous le coup d'une procédure disciplinaire, refusant de donner un chiffre précis mais rappelant que l'Education nationale compte 800 000 enseignants. 

Elèves et personnels "sont représentatifs de l'ensemble de la société et il ne faut donc pas s'étonner" de trouver des personnes en voie de radicalisation également parmi eux, a noté Najat Vallaud-Belkacem. "Même si cela va heureusement mieux dans l'Education nationale (que dans le reste de la société) car on a affaire à des gens a priori plus éclairés". 

Les autorités académiques seront informées par les préfets

Les agents de l'Education nationale suspendus jusqu'à présent l'ont été parce qu'ils étaient fichés S et que "des faits tangibles font penser qu'ils peuvent être dangereux pour les élèves", a-t-on précisé dans l'entourage de la ministre. 

La circulaire du 29 juillet sur les mesures de sécurité dans les écoles et établissements scolaires évoquait "le suivi des élèves et personnels dans un processus de radicalisation". "Les autorités académiques seront informées par les préfets de tout signalement" concernant un enseignant ou un agent au contact avec des élèves, "afin de prendre des mesures appropriées", note la circulaire. Pour les élèves soupçonnés de radicalisation, Najat Vallaud-Belkacem a rappelé le chiffre de 600 signalements de la rentrée 2015 au printemps 2016.