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Publié le 21 Décembre 2017

#Internet - La Syrie se fait entendre sur les réseaux sociaux

Depuis le début du conflit en Syrie, sur les réseaux sociaux, des internautes font régulièrement entendre la voix des Syriens restées dans leurs villes, souvent pris au piège par les rebelles ou l'armée de Bachar al-Assad.

Il y a quelques jours, l'image d'un bébé, Karim, un nourrisson de seulement 40 jours a fait le tour du monde. Karim a perdu un œil le 29 octobre dernier, lors d'un raid de l'armée syrienne.

Amer Almohibany, un photographe free lance et collaborateur de l'agence française AFP, a posté l'image sur les réseaux sociaux à la mi-décembre, et s'est pris lui-même en photo, la main cachant un œil. Son exemple a été suivi par des photographes syriens de la Ghouta orientale, dernier fief rebelle près de Damas.

Depuis, le hashtag #SolidarityWithKarim se répand sur Twitter et Facebook. Et même les personnalités publiques et politiques ont participé à la campagne.

Les Syriens n'en sont pas à leur première campagne sur les réseaux sociaux. Depuis le début du conflit, les civils, souvent piégés dans les villes occupées par les rebelles syriens et l'armée de Bachar al-Assad, se sont plusieurs fois armés de leurs ordinateurs et claviers pour diffuser leurs messages et leurs appels à l'aide à travers le monde.

En juillet 2016, alors que la folie du jeu Pokemon Go s'est emparée d'une bonne partie de l'Occident, une agence de presse syrienne proche des rebelles anti-Assas avait détourné le jeu pour rappeler que des petits Pokémons de la vie réelle auraient bien besoin d'être repérés pour être sauvés : les enfants Syriens. Le mot clé #PokemonInSyria avait été utilisé par des milliers d'internautes pour dénoncer la grave crise humainitaire. 

Un an plus tôt, en septembre 2015, c'est la photo du petit Aylan Kurdi, mort sur la plage de Bodrum en Turquie, qui s'était propagée sur les réseaux sociaux. La photo était devenue virale, accompagnée des mots clés #AylanKurdi, #KıyıyaVuranİnsanlık ("l'humanité qui se noie"), et plus tard #RefugeesWelcome. La photo avait d'abord été énormément partagée en Turquie, après avoir été postée par les internautes sur Twitter. En Europe, la campagne sur les réseaux sociaux avait commencé après la méditisation de la photo dans la presse nationale. En moins de 24h, 250 000 tweets avaient été postés à ce sujet.

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Sources : Le Figaro, le Nouvel Obs, i24news