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Publié le 23 Juin 2020

La minute Geek - Au fait, c’est quoi un #hashtag ?

Chaque semaine, le Crif vous propose une plongée dans le monde de la tech et de ses outils. Aujourd'hui, on vous parle des fameux #hashtag et de leur portée potentielle. Comment le #SalesJuifs s'est-il retrouvé parmi les plus populaires sur Twitter il y a quelques semaines ? Éléments de réponses !

Apparu en même temps que les réseaux sociaux, et principalement Twitter et Instagram, le hashtag reste encore mystérieux pour certains. Ce que cela signifie, comment s’en servir, pourquoi l’utiliser et quand ne surtout pas le faire… tout, vous saurez tout sur le fameux mot-dièse.

 

Le principe :

Un hashtag, c’est comme une balise, un mot clé. Le principe est le suivant : toutes les publications reprenant le même hashtag peuvent être retrouvées en cliquant sur ce fameux hashtag. 

Par exemple, si j'écris sur un réseau social « Que de monde hier à la #FeteDeLaMusique ! », alors tous ceux qui cliqueront sur le #FeteDeLaMusique de mon message auront accès à toutes les publications reprenant le même mot clé.

Plus nombreuses sont les personnes à utiliser le même hashtag, plus celui-ci devient populaire. C’est comme cela que l’on assiste à longueur de journée à la percée de hashtags en « Trending Topics », autrement dit « sujets tendances et populaires ». Les Trending Topics évoluent en fonction de l’actualité, des « buzz » en tous genres, ou d’actions militantes. 

 

La syntaxe :

Un hashtag se doit d'être percutant, compréhensible, et facile à épeler. En effet, plus le hashtag est complexe, plus les internautes feront des erreurs en l’écrivant… et dilueront ainsi son impact.

Par ailleurs, si le hashtag est trop généraliste, par exemple #Paris ou #Enfants, alors votre tweet sera peu visible du fait du très grand nombre de publications reprenant ces hashtags.

Sur Instagram par exemple, si vous utilisez des hashtags trop généraux tels que #Love, #Instagood, #Food etc… vous risquez d’être noyés dans la masse. 

Prenons l’exemple des malades francophones du Covid-19. Ceux-ci veulent notamment alerter sur les symptômes présents bien après 3 semaines (voire plus) de maladie. Si ceux-ci tweetaient en utilisant les hashtag #coronavirus ou #covid, leurs tweets seraient difficiles à identifier car, dans toutes les langues et pour beaucoup d’aspects de l’épidémie, on parle de « coronavirus » ou de « covid ».

C’est pourquoi ils ont lancé le hashtag #ApresJour20, puis #ApresJour40, etc… pour être davantage visible sur ce sujet précis. Ce hashtag est suffisamment spécifique pour que toutes les personnes concernées puissent se retrouver en utilisant le même mot clé.

 

Les erreurs à ne pas commettre :

Parmi les erreurs les plus courantes, celle qui consiste à faire monter artificiellement un hashtag.

Prenons par exemple l’incident antisémite de la semaine dernière lors de la manifestation place de la République, à Paris. Un homme a été filmé hurlant « sales juifs ». Quelques minutes plus tard sur Twitter, en Trending Topics, on retrouveait le #SalesJuifs… La plupart des tweets avaient en réalité pour sujet la dénonciation de ces cris antisémites : « Quelle horreur, de voir #SalesJuifs en TT, c’est immonde ».

Sauf que chaque tweet compte. Que ce soit un tweet antisémite, ou un tweet pour dénoncer l’antisémitisme. Ainsi, l’emploi des hashtags que l’on veut dénoncer peut faire arriver à la situation ubuesque où l’on rend ce hashtag encore plus populaire. Attention, donc !

 

Les trucs à connaître pour une bonne pratique du # :

#JDCJDR : Je dis ça, je dis rien. 

#OSEF : on s’en f…iche

#QOTD : citation du jour (quote of the day)

#DM : message privé (Direct message)

#PP : photo de profil (Profile Picture)

#OKLM : au calme

#JPP : j’en peux plus

 
Sophie Taïeb