Actualités
|
Publié le 9 Février 2016

Le Crif reçoit les Kurdes de France

Les deux intervenants ont évoqué l'histoire du peuple kurde et la dramatique situation de l'ethnie yézidie, martyrisée par Daech.

La Commission des Relations avec les ONG, les Syndicats et le Monde associatif, que préside Jean-Pierre Allali, membre du Bureau Exécutif, a reçu, le 4 février 2016, deux éminents représentants de la communauté kurde de France, une communauté, on ne le sait pas toujours, qui compte quelque trois cent mille personnes.  
 
Tour à tour, Madame Diana Babakhan-Silberzahn, vice présidente du KLADM (Kurdistan Liberté Association Danièle Mitterrand et vice présidente de la section Arts, Culture et Animation de l'Institut Kurde de Paris, et Monsieur Ali Dolamari, représentant du KRG (Gouvernement Régional du Kurdistan) ont évoqué l'histoire du peuple kurde, actuellement réparti sur cinq pays : la Turquie, l'Iran, l'Irak, la Syrie et l'Arménie.
 
En Irak, où vivent 5 millions de Kurdes dont deux millions de réfugiés, une région autonome qui s'étend sur 80 000 km2, a été proclamée. En septembre prochain, un référendum sera proposé aux habitants en vue d'une éventuelle indépendance. Récemment, la ministre israélienne de la Justice, Ayelet Shaked a appelé à l'instauration d'un Kurdistan indépendant. 
 
Pour l'heure, malgré la présence de Daech à quelques dizaines de kilomètres du Kurdistan irakien, la vie s'organise. L'armée des Peshmergas, constituée de volontaires est forte de 190 000 soldats dont 20 000 femmes. Le parlement compte 600 députés, il y a 13 universités et un Institut Culturel Français ( 1200 Français sont installés dans le pays), l'école est gratuite et obligatoire. 43 chaînes de télévision sont proposées au public.
 
Le Kurdistan a compté autrefois une très importantes communauté juive. La plupart des Juifs kurdes vivent aujourd'hui en Israël. Une petite communauté de 400 âmes demeure sur place et a fêté récemment, dans la capitale, Erbil, en présence des autorités locales, la solennité de Hanouka.
 
Très curieusement, l'une des familles de Rabbins du pays porte le nom de Barzani, qui est aussi celui du chef de la révolte kurde, Mustapha Barzani. Les deux intervenants ont également évoqué la dramatique situation de l'ethnie yézidie, martyrisée par Daech. On compte 1350 femmes yézidies prisonnières de Daech et livrées à l'esclavage.
 
Une réunion originale et très intéressante.