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Publié le 26 Octobre 2016

#Opinion - Jérusalem : quand la France piétine le judaïsme et le christianisme à l'Unesco

Pourquoi la France s'est-elle abstenue lorsque l'Unesco, le 13 octobre dernier, a adopté une résolution niant le lien historique du peuple juif avec Jérusalem ?

Depuis le général de Gaulle, la diplomatie française navigue avec plus ou moins de subtilité entre Israël et le monde arabe.

Nous sommes, en tout cas, bien loin de la IVe République lorsque notre pays aidait l'Etat juif à se doter de l'arme nucléaire. A cette époque-là, Shimon Perez disposait même d'un bureau au ministère de la Défense à Paris! En dépit de ce passé commun, l'ancien président israélien, décédé le 28 septembre dernier, enterré en présence de tous les grands de ce monde, dont François Hollande, n'aurait sans doute guère apprécié l'attitude de notre pays le jeudi 13 octobre à l'Unesco, l'organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, dont le siège est à Paris.

Ce jour-là, en effet, sous l'impulsion des représentants palestiniens et de nombreux pays arabes (Algérie, Egypte, Liban, Maroc, Oman, Qatar, Soudan), une commission du Conseil exécutif de l'Unesco adopte une résolution qui certes rappelle « l'importance de la Vieille Ville de Jérusalem et de ses remparts pour les trois religions monothéistes» mais qui nie, au fond, tout lien historique entre Jérusalem et le peuple juif. Tous les sites religieux y sont dénommés en arabe alors même que l'islam est apparu plus de 600 ans après la naissance du Christ et que le grand temple d'Hérode, dont le mur des Lamentations, selon tous les archéologues, est le témoignage, remonte à 19 avant Jésus Christ. Un texte donc tissé de mensonges sémantiques, une expulsion par les mots et une insulte à la vérité, avant même d'être antisémite.

En vérité, nulle surprise dans l'attitude de notre diplomatie. La France avait, en effet, commis pire, le 15 avril dernier, lorsque l'Unesco avait adopté une première résolution tout à fait comparable: elle avait alors tout simplement voté pour !

Du soutien, la France est donc passée à l'abstention. Ce qui est ni plus ni moins une nouvelle capitulation sur laquelle il faut bien s'interroger. Pourquoi la France accepte-t-elle que cette histoire-là soit travestie?

Il y a, bien sûr, cette fameuse politique arabe de la France, politique d'équilibriste qui finit par se casser la figure comme c'est le cas dans cette affaire. Il y a aussi la triste réalité d'un commerce d'armes prospère dont les principaux clients sont des pays arabes, ennemis jurés d'Israël. Ajoutons une forme d'acceptation de la radicalité islamique, peut-être par crainte de la voir frapper à nouveau sur notre territoire ou se soulever dans les territoires perdus de la République. S'acheter donc une forme de tranquillité. On écartera l'amateurisme, nul ne pouvant imaginer que notre attitude soit une simple double bévue diplomatique.

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