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Publié le 2 Juin 2015

Quand Tel-Aviv philosophe

«Israël-Palestine, la philosophie au Proche-Orient» thème des «Nouveaux chemins de la connaissance» enregistrés par Adèle Van Reeth en Israël.
 

Par Anthony Palou, publié dans le Figaro le 2 juin 2015
Scorching temperatures spark fires accross country », titre The Jerusalem Post. Traduction : « Des températures caniculaires déclenchent des incendies dans tout le pays. » Dès la descente de l’avion, aussitôt débarqué, le tarmac semble se gondoler, une vapeur poisseuse et suffocante vous étreint. Il fait 45 °C. Ça commence bien.
Tel-Aviv, au premier coup d’œil, ne ressemble à rien, elle tient son identité de ce rien, de ce côté un peu bordélique, un peu foutraque, immeubles style Bauhaus, gratte-ciel défraîchis, une étrange beauté anarchique s’en dégage et sans doute est-ce pour cela que l’on s’y sent immédiatement si bien, comme chez nous. Shalom !
Pourquoi donc étions-nous ici ? Eh bien, pour la « Nuit de la philosophie et des arts », organisée cette année par l’Institut français d’Israël dirigé par l’ancien éditeur dynamique Olivier Rubinstein, yeux rieurs, bien épaulé par la délicieuse attachée culturelle, Tilla Rudel, qui avait mis, c’est le moins que l’on puisse dire, les petits plats dans les grands. Organisation parfaite. L’ambassadeur de France, Son Excellence Patrick Maisonnave, ne cachait pas sa joie. Bref, la philosophie est descendue dans les rues de Tel-Aviv dans la nuit du 28 au 29 mai et de 18 heures à 7 heures, on n’allait pas s’ennuyer en chemin. Oh, Tel-Aviv n’avait pas besoin de cette initiative pour rester éveillée : cette ville, à l’instar de New York, semble ne jamais dormir. Pas de pannes d’oreiller. Même les plages, ici, ne connaissent pas le repos.
La transmission du savoir, un devoir sacré
Une quinzaine de philosophes français avaient fait le déplacement rejoignant plus de soixante-dix penseurs, intellectuels israéliens. Alors, nous avons arpenté les rues et les places autour du boulevard Rothschild, glissé d’un bar à l’autre, d’un jardin à un square. En tout, une dizaine de lieux où chacun, chacune travaillait du chapeau dans une ambiance de banquet. Il fallait faire son marché.
Vers 20 heures, nous avons pu assister à une conférence de Barbara Cassin intitulée « Nostalgia », avons suivi une causerie - « Tous les hommes sont-ils mes frères ? » - entre Gérard Bensussan, Zeev Sterhnell, Eva Illouz et Raphaël Zagury-Orly. 22 heures. Après un houmous pris sur le pouce - ah, ces divins pois chiches, ces épices, cet ail ! -, il était tentant d’aller écouter cette table ronde qui réunissant autour du thème « Le pire est-il à venir ? » Alain Fleischer, Jean-Pierre Dupuy, Nicolas de Warren et le brillant Michael Foessel, un drôle de kantien pas rasoir qui vient de remplacer Alain Finkielkraut à la chaire de philosophie de Polytechnique… Lire la suite dans le Figaro du 2 juin 2015.
 

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