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Publié le 4 Septembre 2017

#SarahHalimi - 162 jours. La circonstance aggravante d'antisémitisme n'est toujours pas retenue

La circonstance aggravante d'antisémitisme n'est toujours pas retenue. Pourquoi ce déni d'antisémitisme ?

Mobilisation de Run J pour Sarah Halimi

 

Dimanche 17 septembre 2017, de 17h à 20h

départ prévu sur la Place du marché, à Neuilly-sur-Seine, arrivée prévue sur la Place du Châtelet dans Paris

 

"Rassemblons nous dimanche 17 septembre place du marché à Neuilly où nous ferons vrombir les moteurs de nos motos !  Jusqu’à la place du Châtelet. Nous demandons à chaque participant de mettre un brassard blanc pour le Run.

Les scooters, les cyclistes, les coureurs sont également les bienvenus dans le cortège, nous avons besoin d’un mouvement d’ampleur et pour ça nous devons tous être acteurs en partageant ce message et en invitant nos proches."

 

***

 

Le 4 avril dernier, vers 4h30, un homme passe par le balcon de ses amis pour rejoindre celui de Sarah Halimi, la voisine de palier. Endormie, la femme de 66 ans est torturée, puis défenestrée. Cette retraitée, mère de trois enfants, succombe à ses blessures dans la cour de l'immeuble. 

Le responsable présumé de la mort de Sarah Halimi est interpellé à 5h35, une heure après l’alerte. Le jeune homme d’origine malienne, musulman, pourrait s’être radicalisé lors d’un séjour en prison.

 Mis en examen pour homicide volontaire et pour séquestration, il est, 4 mois après les faits, placé sous mandat de dépôt mais toujours interné. Finalement interrogé, il a contesté «toute motivation antisémite à son acte». 

Même s'il se serait radicalisé et aurait hurlé «J’ai tué le sheitan» (le démon, en arabe) juste après les faits, le terroriste a été mis en examen le 10 juillet pour homicide volontaire et pour séquestration. A ce stade, la qualification antisémite n'a pas été retenue. 

A l'occasion de la 75ème commémoration de la rafle du Vel d'Hiv, de nombreuses requêtes des différents dirigeants et représentants de la communauté juive de France ont été adressées au Président de la République Emmanuel Macron.

Francis Kalifat, le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), a lui rappelé qu'«être juif est souvent être une cible» et a souhaité qu'Emmanuel Macron, dont «il sait l'engagement à protéger tous les Français juifs», fasse en sorte que la justice se penche sur le potentiel caractère antisémite du meurtre de Sarah Halimi.

Emmanuel Macron a donc choisi de prendre position, demandant à la justice de faire toute la «clarté» sur l’affaire Sarah Halimi. 

La circonstance aggravante d'antisémitisme n'est toujours pas retenue.