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Publié le 4 Mai 2015

Scholastique Mukasonga, ambassadrice de la mémoire tutsi

« Je ne suis pas une rescapée, je suis une survivante »
 

Par Michaël de Saint-Chéron, publié dans la Règle du Jeu le 1er mai 2015
Le 27 avril 2015, la Fondation du Judaïsme français a remis ses trois prix annuels « Francine et Antoine Bernheim » au sculpteur Gérard Garouste, à Scholastique Mukasonga et au sociologue Freddy Raphaël, Professeur émérite à l’université de Strasbourg. Il faut remercier les membres du jury et son Président, Dominique Bourel, directeur de recherches au CNRS.
En ce 20e anniversaire du génocide tutsi, c’est la romancière survivante, qui rayonnait au milieu de ses deux co-lauréats, eux-mêmes admirables d’humanité, de volonté de dialogue, d’ouverture de l’intelligence et du cœur, luttant l’un et l’autre contre toute forme d’exclusion…
Scholastique Mukasonga a fait de l’écriture un « linceul » où ensevelir ses morts. « Je ne suis pas une rescapée. Je suis en France depuis 1992. Je suis une survivante », dit-elle d’emblée. Il ne faut pas confondre les degrés de la survie. Après avoir dit cela, la romancière ajouta une chose terrible : « Mon premier sentiment était celui du soulagement. Enfin, il n’y a plus à attendre. Enfin, ils sont morts ! Mais combien y a-t-il eu d’horreurs avant leur mort, depuis les pogroms de 1959 jusqu’au génocide ! »
Source : http://laregledujeu.org/2015/05/01/21282/scholastique-mukasonga-ambassadrice-de-la-memoire-tutsi/