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Publié le 25 Août 2016

#Sécurité : Rentrée scolaire, le gouvernement va communiquer les mesures prises

Le gouvernement communique aujourd'hui sur les mesures de sécurité prises dans les écoles, collèges et lycées. Les chefs d'établissement y travaillent activement depuis les attentats de novembre.

En cette veille de rentrée des classes, les ministres de l’Intérieur et de l’Education communiquent à tue-tête sur les mesures prises pour sécuriser au mieux les établissements scolaires et se préparer à une attaque terroriste. «La menace est élevée, le danger est bien réel», a prévenu le ministre Bernard Cazeneuve devant la presse, mercredi rue de Grenelle. Sur le terrain, les chefs d’établissement se préparent activement depuis les attentats du 13 Novembre. Ils sont en effet en première ligne, chargés de la sécurité des biens et des personnes dans l’enceinte de leur établissement.

 

Sécurité des écoles, des collèges et des lycées... par EducationFrance

 

«Pour l’alarme, on a bricolé : ce sera la sonnerie de la récréation en continu»

Une directrice d’une école maternelle et primaire de Marseille

«Après les attentats de novembre, quand le ministère nous a demandé de nous préparer en cas d’intrusion armée, mon équipe était très divisée. Deux positions, que je trouve défendables, s’affrontaient. Une partie des enseignants, inquiets, voulaient absolument s’entraîner pour avoir les bons réflexes. Les autres jugeaient au contraire que c’était bien trop traumatisant pour les élèves, surtout pour les tout-petits de maternelle. La consigne d’entraînement étant officielle, nous l’avons fait. On a établi un plan (PPMS) comme on a pu, avec notre bon sens.

«Les documents officiels donnent des conseils mais ce n’est pas évident. Par exemple, il est écrit qu’en cas d’intrusion, les classes qui le peuvent doivent fuir et les autres doivent s’enfermer à clé et barricader la porte. Moi je dois courir déclencher l’alarme pour prévenir les collègues avant d’appeler les secours. Pour l’alarme, on a bricolé. Il nous fallait trouver un système d’alerte différent de l’alarme incendie. On a décidé de mettre la sonnerie de récréation en mode manuel, et on a convenu qu’en cas de danger, je la maintiendrai appuyée de manière continue pour prévenir. Les collègues se réfugieront ensuite avec les élèves dans la cantine, le seul endroit où on a un accès à l’eau et à un téléphone. Car les consignes ministérielles sont claires : nous ne pouvons pas communiquer par portable, il ne faut pas surcharger les lignes. L’exercice de simulation permet de penser à plein de choses, de trucs qui ne vont pas de soi. Mais bon, ce n’est pas facile. Surtout dans les classes de maternelle.

«Les enseignants ont tourné l’exercice par le jeu : "on va jouer à cache-cache, se mettre dans le noir, allongés par terre pour que la directrice ne nous trouve pas…" On a tenu dix minutes et ça été long. A la rentrée, on va le refaire pendant vingt minutes comme les préconisations ministérielles, mais cela va être dur. Il faut se préparer. Au début, je me disais qu’il ne fallait pas tomber dans la psychose, dans le stress généralisé. Mais j’ai changé. L’école fait partie des cibles. J’ai envie de penser qu’ils ne viendront pas chez nous, que ça tombera à côté. En fait, tout le monde essaie de se dire ça, je crois.»

«Nous avons pré-écrit plusieurs SMS types, prêts à être envoyés aux parents»

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Auteur : Marie Piquemal
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