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Publié le 9 Février 2016

Un jardin Lazare Rachline à paris

Un grand militant qui incarnait le « paradoxe du héros invisible »

Quelque deux cents personnes se sont retrouvées le vendredi 5 février 2016, en fin de matinée, au 9, rue Payenne, dans le Marais, le quartier juif du Pletzl, pour assister à l'inauguration du Jardin Lazare Rachline. Il y avait là de nombreux anciens déportés et résistants ainsi que plusieurs membres de la famille Rachline dont François Rachline, fils de Lazare.
 
Parmi les personnalités présentes, Anne Hidalgo, maire de Paris, Pierre Aïdenbaum, maire du 3ème arrondissement et président d'honneur de la Licra, Robert et Élisabeth Badinter, Catherine Vieu-Charier, adjointe à la maire de Paris, chargée de la Mémoire et du Monde combattant, Jean-Paul Delevoye, ancien ministre, la députée européenne Éva Joly, le Grand rabbin Olivier Kaufmann, l'économiste Michel Cicurel, maître Georges Kiejman, Martine Benayoun, vice présidente de la Licra, Claude Pierre-Bloch, Henri Battner, du Farband,  David Fuchs , du cercle Bernard Lazare et le psychothérapeute Izio Rosenmann.
Membre du Bureau Exécutif du Crif et, par ailleurs, secrétaire général de la Licra-Paris, Jean-Pierre Allali était présent à cette manifestation.
 
Dans son intervention, Pierre Aïdenbaum, qui a connu Lazare Rachline, a évoqué la majesté du personnage et le talent de l'orateur. Il a rappelé son enthousiasme lors de la création de l'État d'Israël et la rencontre qu'il organisa entre Menahem Begin et le général de Gaulle. Lui succédant, Robert Badinter a dressé un portrait de Lazare Rachline, né à Gorki, en Russie, en 1905 et qui gagna la France à l'âge de trois mois. Pour l'orateur, cet homme, qui incarnait le « paradoxe du héros invisible » aura été un grand militant, un grand résistant, un grand Français. Avant de dévoiler la plaque commémorative, Anne Hidalgo, qui a rappelé que Paris est l'une des cinq villes de France ayant le titre de « ville compagnon de la Libération », a lancé : « Paris a une âme juive » et fustigé l'antisémitisme et son succédané, l'antisionisme.
 
Sur la plaque, on peut lire ces mots : « Jardin Lazare Rachline (Lucien Rachet) (1905-1968) Socrate dans la Résistance Délégué du gouvernement provisoire en août 1944 Industriel Cofondateur de la Ligie internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA). »
Le « Chant des Partisans » a conclu cette très belle et très émouvante cérémonie.