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Publié le 9 Septembre 2015

Le nouveau roman de Boualem Sansal sur le totalitarisme islamiste

L’écrivain algérien Boualem Sansal nous entraîne dans l’univers apocalyptique d’une dictature religieuse...

Par Carol Binder, publié dans Actualité Juive le 8 septembre 2015
Voici l’histoire de l’empire Abistan, du nom de son prophète Abi (également appelé «Bigaye»), « délégué » de Yölah» sur terre. Là, guidé par les versets d’un Livre saint, vit en parfaite harmonie un peuple de croyants parlant l’abilang. Telle est la version officielle d’un conte que le talent et le courage de Boualem Sansal (« Le village de l’Allemand» en 2008 comparait l’islamisme au nazisme) transforment en une dystopie tout aussi inquiétante que celle décrite dans le « 1984 » d’Orwell.
Fondé sur un système de surveillance et de dénonciation sans relâche, le pays fabrique des croyants à grand renfort de manipulations, de bourrage de crâne, de sacrifices et de pèlerina-ges, après l’éradication des vestiges culturels et un « Grand Nettoyage » entrepris lors d’une guerre sainte nucléaire. Si 2084 fonde l’Abistan, la date marque aussi la fin d’un monde que le personnage principal de cette histoire, Ati, tente de percer à tra-vers une enquête dangereuse. En proie au doute, le curieux candide sillonne le pays, à la recherche de la Frontière qu’on lui dit inexistante... Lire l'intégralité.
Boualem Sansal, « 2084, La fin du monde », Gallimard, 288 pages, 19,50 euros
 
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